Des migrants du camp de rétention de Manus évacués de force

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Par Sandrine Delorme
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Le camp de Manus était destiné à accueillir les Boat people dont l'Australie ne veut pas depuis 15 ans.

De force, la police papouasienne a commencé à évacuer des centaines de migrants du camp de rétention australien de Manus. L’Australie avait accepté de fermer ce camp après la décision de la justice de Papouasie-Nouvelle Guinée le 31 octobre dernier. Depuis 23 jours, environ 400 migrants refusent de quitter ce camp pour d’autres sites de transit de l‘île, malgré les les coupures d’eau, d‘électricité et de vivres. Ils disent avoir peur, ils auraient reçu des menaces des habitants de Manus.
Les ONG de Défense des droits de l’homme dénoncent la politique migratoire de l’Australie, une politique très dure contre les demandeurs d’asile. Mais le Premier ministre australien Malcolm Turnbull tient bon :

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Ils pensent que c’est une façon de faire pression sur le gouvernement australien pour les laisser venir en Australie. Et bien, nous ne céderons pas aux pressions. Je veux être très clair à ce sujet. Notre sécurité frontalière, l’intégrité de nos frontières, sont maintenues par mon gouvernement, nous ne sous-traiterons pas notre politique migratoire aux passeurs.

Canberra est depuis des années critiquée pour sa politique et ses conséquences sur les migrants. Le camp de Manus, destiné à accueillir les Boat people dont l’Australie ne veut pas, avait ouvert ses portes il y a 15 ans. Même si la demande d’asile des migrants est fondée, ils ne sont pas acceptés sur le sol australien. Le gouvernement ne leur offre que la possibilité de s‘établir dans un pays tiers ou de rentrer chez eux.

La Nouvelle-Zélande avait proposé d’accueillir 150 de ces migrants de Manus, mais l’Australie avait refusé.



Le réfugié iranien Behrooz Boachani, journaliste, est le porte-parole des migrants du camp de Manus : il a rencontré les blessés et dénonce les violences.



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