Video : à plus de 200 km/h... sur des skis !

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Tous droits réservés Crédit : Anna Lladó Ferrer pour Euronews
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Par Vincent Coste
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La Coupe du monde de ski de vitesse vient de rendre son verdict. Euronews était en Andorre pour le dernier rendez-vous de la saison.

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Les têtes brûlées du ski de vitesse se sont retrouvées du 5 au 7 avril dernier en Andorre pour les dernières épreuves de “leur” Coupe du monde. Affublés de leur casque aérodynamique et de leur combinaison moulante, ces amateurs de sensations de fortes se sont lancés sur la piste de Riberal avec les 200 km/h en ligne de Mire. Euronews était sur place.

"Dans ma vie, c'est le ski de vitesse qui me procure le plus grand moment de liberté", nous a confié Jan Farrell. "Je me sens vivant. je ne suis hyperconcentré et je ne pense qu'à une chose : descendre. C'est le pied, c'est incroyable. Je vous le recommande", ajoute le Britannique qui a terminé cinquième au classement général de la coupe du Monde.

En ski de vitesse - ou KL pour kilomètre lancé -, le record du monde est de 254 km/h. Une marque établie en 2016 par l'Italien Ivan Origone sur la piste de Chabrières, à Vars, une station dans le sud de la France. Un autre Origone brille également dans cette discipline. Il s'agit du frère d'Ivan, Simone. Et ce dernier est une véritable légende de son sport. Jugez-en : après les épreuves disputées en Andorre et donc au terme de la saison, Simone a remporté son dixième Globe de cristal. Pour le natif du Val d’Aoste, il n’est pas question de récompenses. "C'est juste ma vie", nous a-t-il ainsi confié.

Chez les filles, L'Italie s'est aussi illustrée. Le Globe de cristal est en effet revenu à Valentina Greggio, qui a décroché la récompense ultime pour la quatrième année consécutive. Et en Andorre, dans la station de Grau Roig, elle a remporté l’une des deux courses organisées.

Le ski de vitesse, c’est une autre planète. Ces sportifs, avec leur tenue en latex, leurs ailerons et leur casque, semblent sortis d’une production de science fiction. Mais ces équipements sont la clé pour pouvoir défier le chronomètre.

Anna Lladó Ferrer pour Euronews
La Française Celia Martinez (au centre)Anna Lladó Ferrer pour Euronews

"C’est de l’adrénaline pure", comme nous l’assure Celia Martinez, de l’équipe de France. “Rendez-vous compte, vous passez de 0 à 200 km/h en moins de six secondes", explique celle qui s’est classée deuxième de la Coupe du monde cette année. Et comme “Les Origone”, il y a “Les Martinez” puisque la sœur de Célia, Cléa est également sur le circuit. Pour cette dernière, “le ski de vitesse vous donne des sensations que le ski alpin ne vous donne pas. C'est difficile à décrire. Et difficile à oublier."

Jan Farrell, un autre représentant de cette communauté de casse-cous, a commencé le “KL” en 2001. Son record personnel est de 231 km/h et Il ne s’imagine pas encore mettre sa combi' de côté, comme mû par la volonté d’aller toujours plus vite. "Une fois que vous avez franchi la barre des 200 km/h, vous entrez dans un territoire inexploré. Ce sentiment est merveilleux", déclare le Britannique.

Le vétéran du circuit (et de loin), Rauli Karjalainen, un skieur américain de 72 ans, nous a expliqué que le ski de vitesse le rend “vivant”. "Quand vous arrivez au fond, vous êtes heureux et vous pensez, mon Dieu, je l'ai fait ! Et je vais bien", partage-t-il avec nous. Rauli Karjalainen souligne que ce sport lui permet de surmonter ses propres limites. Il adore ça, malgré toutes les contraintes qu’exige ce sport, comme les 45 minutes que prennent les skieurs pour se faufiler dans leur combinaison de latex. "Nous sommes tous ici pour l'amour du sport … Et c'est amusant", conclue l’Américain.

Crédit : Grandvalira

Mais quel est donc le secret pour atteindre de telles vitesse ? Si la bravoure, le courage ou le poids des skieurs comptent, "c'est la technique et la préparation des skis qui sont importantes", assure Nadal Antor, le directeur technique de l’épreuve andorrane disputée à Grandvalira. La position du skieur dans la pente est également primordiale pour trouver la meilleure pénétration dans l’air.

Bien sûr, les conditions météorologiques sont aussi essentielles pour déchaîner les chronos. Et en Andorre, deux manches ont dû être annulées en raison d’un vent trop violent. "La priorité, c’est la sécurité", explique Nadal Antor. A plus de 200km/m, il faut plus de 400 m pour s'arrêter, la moindre petite rafale peut totalement déstabiliser ces équilibristes.

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