Macron-Trump : "pas de plan B pour l'Iran", mais...

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Par Sandrine Delorme avec AFP, Reuters
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Emmanuel Macron a évoqué l'idée d'aboutir à un nouvel accord avec l'Iran, Donald Trump n'est pas contre. Reste leur profond désaccord sur le texte existant sur le nucléaire, qui semble plus fragilisé que jamais.

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Premier dîner d'Etat pour la présidence américaine et aucune fausse note dans le protocole... Les époux Trump ont accueilli les époux Macron à la Maison-Blanche après une journée de travail qui avait essentiellement porté sur l'accord nucléaire conclu avec l'Iran en 2015. Accord qui gèle pour 10 ans les activités nucléaires de Téhéran. 

Emmanuel Macron qui affirmait qu'il n'y avait pas de plan B, a revu sensiblement les choses et évoquer la mise sur pied d'un nouvel accord, disons plutôt d'un accord plus large et complémentaire de l'existant. Mais Donald Trump, s'il semble ouvert à cette idée, est resté menaçant :

"Il y a un risque et personne ne sait ce que je vais faire après le 12 mai, bien que Monsieur le président, vous ayez une très bonne idée. Mais nous allons voir, nous allons voir si je fais ce que certains attendent. S'il est possible ou non de négocier un nouvel accord avec des fondations solides, parce que c'est un accord aux fondations pourries."

Juste avant, pendant la conférence de presse, Emmanuel Macron avait spécifié : 

"Je souhaite que dès à présent nous puissions travailler sur un nouvel accord dont les quatre pilliers seraient justement ce qui est aujourd'hui traité par le JCPOA(pour Joint Comprehensive Plan of Action, l'acronyme anglais de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien ou plan d'action conjoint), c'est à dire l'activité nucléaire actuelle, l'activité nucléaire post 2025, la situation régionale et l'activité balistique. Il n'y a donc pas de changement du tout, mais une grande constance."

Premier dirigeant étranger à effectuer une visite d'Etat aux Etats-Unis sous la présidence Trump, Emmanuel Macron a tout fait pour nouer une relation étroite, personnelle, avec un homologue dont la vision du monde est pourtant, à de nombreux égards, diamétralement opposée à la sienne.

Ce soir, pour cette dernière journée de visite, le président français doit s'adresser au congrès américain.

Dans l'éventualité où Washington se retirerait, les autres signataires occidentaux réfléchissent déjà à la façon de maintenir l'accord dans une "version non-US" selon les dires du Britannique Boris Jonhson. 

De son côté la Russie a prévenu : la Chine et la Russie bloqueront toute tentative de "saboter" l'accord nucléaire signé en 2015 avec l'Iran. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait jugé toute révision du texte "inacceptable".

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