Nikol Pachinian aurait obtenu de la Russie la garantie qu'elle n'intervienne pas dans les affaires internes de l'Arménie et l'a fait savoir aux manifestants.
En Arménie, le mouvement de contestation ne faiblit pas, et la crise politique s'aggrave. De nouveaux rassemblements sont prévus aujourd'hui après deux semaines de mobilisation. Hier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté pour soutenir la candidature de l'opposant Nikol Pachinian au poste de Premier ministre.
La récente Alliance d'opposition Yelk, qui dispose de 9 sièges à l'assemblée, va proposer sa candidature pour la soumettre au vote de la chambre, la semaine prochaine. Au parlement, Nikol Pachinian aura besoin de 53 voix pour être élu, et disposerait à ce jour de 40 soutiens.
En attendant, Nikol Pachinian aurait obtenu de la Russie la garantie qu'elle n'intervienne pas dans les affaires internes de l'Arménie et l'a fait savoir aux manifestants.
De son côté, le chef du gouvernement par intérim Karen Karapetian souhaiterait des élections anticipées, mais aux groupes politiques d'en décider, a-t-il dit, avant de se déclarer prêt, sil le fallait, à décréter l'Etat d'urgence.
Les opposants poursuivent aussi leurs manifestations car ils ne veulent pas d'un candidat issu du parti républicain du premier ministre démissionnaire Serge Sarkissian. Dans la soirée, le partenaire de coalition du parti républicain a d'ailleurs quitté la coalition au pouvoir.
Des centaines de policiers et des forces anti-émeutes, et plusieurs véhicules blindés sont déployés dans le centre-ville. Mais la police se garde d'intervenir, expliquant "ne pas avoir le droit de soutenir telle ou telle partie".