Un deuxième mandat pour Nicolas Maduro

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Tous droits réservés REUTERS/Carlos Garcia Rawlins
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Par Euronews avec AFP
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Le président vénézuélien a été réélu dimanche jusqu'en 2025, lors d'un scrutin critiqué par la communauté internationale et déclaré illégitime par ses opposants qui ont dénoncé des pressions sur les électeurs et exigé un nouveau vote.

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Il y a un an, tout le monde le disait perdu. Personne n'imaginait qu'il allait se représenter. Et pourtant, Nicolas Maduro, au cœur d'une des pires crises politique et économique traversée par le Venezuela, a été réélu dimanche pour un second mandat jusqu'en 2025.

Après le dépouillement de la quasi-totalité des bulletins de vote, le président socialiste sortant remporte 67,7% des voix contre 21,2% à son principal adversaire Henri Falcon, a annoncé la présidente du Conseil national électoral (CNE) Tibisay Lucena, faisant état d'une "tendance irréversible".

Quelque 20 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes, et selon le décompte de la commission électorale, sur 8 603 936 de votes, M. Maduro a obtenu 5 823 728 suffrages. L'abstention d'environ 52% est la plus haute de l'ère démocratique vénézuélienne, qui a commencé en 1958, selon les chiffres officiels. Lors des dernières élections présidentielles en 2013, où Maduro s'était mesuré à l'opposition réunie autour d'Henrique Capriles, le taux de participation avait été de 79,69%.

S'exprimant devant ses sympathisants, Nicolas Maduro s'est lui réjoui d'un "record historique". "Jamais auparavant un candidat présidentiel n'avait gagné avec 68% des voix du peuple, et jamais auparavant il n'avait 47 points d'avance sur le second candidat", a-t-il dit devant la foule réunie devant le palais de Miraflores.

Mais peu avant les résultats officiels, Henri Falcon a rejeté ce scrutin présidentiel, faute de "légitimité", et exigé la tenue d'une nouvelle élection avant la fin de l'année. "Nous ne reconnaissons pas ce processus électoral, pour nous, il n'y a pas eu d'élection. Une nouvelle élection doit être organisée au Venezuela", a déclaré l'opposant lors d'une conférence de presse, accusant le gouvernement d'avoir fait pression sur les électeurs.

L'adversaire de Nicolas Maduro a pointé du doigt les "points rouges", ces tentes installées par le PSUV, le parti au pouvoir. Après avoir voté, les électeurs sont venus s'y inscrire dimanche dans l'espoir de recevoir la prime promise par le président. L'horaire de fermeture tardif des bureaux de vote a également été dénoncé. Dissident du chavisme, la doctrine politique créée par Hugo Chavez, prédécesseur de Nicolas Maduro de 1999 à 2013, Henri Falcon, 56 ans, s'était présenté en quittant la coalition d'opposition (MUD), qui boycotte le scrutin qu'elle qualifie de "supercherie" depuis des mois.

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