Le président annonce des mesures ciblées mais pas d'investissements massifs
Il n'y aura pas de nouveau "plan banlieues" en France. Pour Emmanuel Macron, ces plans généraux financés à coups de milliards n'ont jamais prouvé leur efficacité. Le président français dit leur préférer le pragmatisme et les mesures ciblées, malgré un rapport remis fin avril par un ancien ministre prévoyant quelque 50 milliards d'investissements.
"Je ne vais pas vous faire un plan parce que, quelque part, ça n'aurait aucun sens que deux mâles blancs ne vivant pas dans ces quartiers s'échangent l'un un rapport et l'autre disant : on m'a remis un plan, je l'ai découvert, a argumenté le président français_. C'est pas vrai, ça marche plus comme ça. les gens qui y vivent, qui font parfois depuis des décennies, ce sont des acteurs de ces sujets, ils ont envie de faire, ils ont une bonne partie des solutions."_
Faciliter et accélérer ces solutions promues par les quartiers défavorisés eux-mêmes, c'est donc que promet Emmanuel Macron. Parmi les mesures qu'il a présentées ce mercredi, le déploiement de 1300 policiers supplémentaires dans les quartiers les plus sensibles, un plan de lutte contre le trafic de drogues d'ici juillet, 30.000 stages pour les élèves de 3ème dans le public et le privé, le développement des centres d'apprentissage et une plus grande implication des 120 premières entreprises de France dans la lutte contre le chômage. Ces mêmes entreprises seront soumises à des tests pour savoir si elles font de la discrimination à l'embauche.
Dans les quartiers prioritaires, le chômage touche un quart de la population contre moins de 10% ailleurs, et il atteint les 35% chez les moins de 30 ans.