Les voix critiques du Kremlin assassinées en Ukraine

Les voix critiques du Kremlin assassinées en Ukraine
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Le meurtre par balle mardi soir à Kiev du journaliste russe Arkadi Babtchenko n'est que le dernier en date visant des voix critiques du Kremlin réfugiées en Ukraine. Si d'autres voix critiques ont été tuées dans d'autres pays, voici trois cas d'assassinats retentissants en Ukraine dont les commanditaires n'ont jamais été arrêtés: - Denis Voronenkov - Ancien député du Parti communiste russe devenu hostile à la politique du président Vladimir Poutine, Denis Voronenkov a été tué par balles en plein jour à la sortie d'un hôtel de luxe dans le centre de la capitale ukrainienne le 23 mars 2017. Après avoir perdu son siège au Parlement en 2016, il a quitté la Russie pour l'Ukraine avec sa femme, une chanteuse d'opéra renommée, obtenant la nationalité de son pays d'accueil. Il était recherché par la justice russe pour "escroquerie". Devenu sur le tard critique de l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie, il a témoigné dans un procès visant l'ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch, chassé par le soulèvement pro-européen du Maïdan à Kiev à l'hiver 2014. Un mois avant sa mort, il a affirmé aux médias ukrainiens avoir reçu des menaces de mort à répétition de la part des services spéciaux russes, comparant la situation dans son pays natal à celle de l'Allemagne nazie. Le tueur avait succombé à l'hôpital des blessures qu'il avait reçu lors d'un échange de tirs avec le garde du corps de M. Voronenkov et deux complices présumés sont emprisonnés dans l'attente de leur procès en Ukraine. Kiev accuse les services spéciaux russes d'avoir organisé cet assassinat en manipulant l'ancien compagnon de l'épouse du défunt, une autorité du crime en Sibérie. - Amina Okouïeva - Amina Okouïeva, la femme du commandant tchétchène Adam Osmaïev, qui dirigeait un bataillon de volontaires combattant les séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, a été tuée le 31 octobre 2017 dans une embuscade qui a aussi blessé son mari. La voiture du couple a été touchée par une salve de balles tirée depuis des buissons alors qu'elle traversait une voie ferrée. Amina Okouïeva et Adam Osmaïev avaient déjà fait l'objet d'une tentative d'assassinat quelques mois plus tôt par un homme se faisant passer pour un journaliste du quotidien français Le Monde. Adam Osmaïev avait été blessé par balles au thorax lors de cette tentative. Adam Osmaïev a passé plusieurs années en prison en Ukraine après avoir été accusé en 2012 d'avoir voulu assassiner Vladimir Poutine. Il avait été relâché en 2014. Le meurtre d'Amina Okouïeva reste à ce jour non résolu. - Pavel Cheremet - Le journaliste Pavel Cheremet a été tué le 20 juillet 2016 par l'explosion d'une bombe placée dans la voiture qu'il conduisait près de son domicile en plein centre de Kiev. Figure incontournable du paysage médiatique ukrainien aux vues pro-occidentales, critique acerbe à la fois des pouvoirs russe, ukrainien et bélarusse, Pavel Cheremet était réputé pour son indépendance. Récompensé par de nombreux prix, le journaliste de 44 ans travaillait pour l'influent site d'information Ukraïnska Pravda et animait une émission matinale sur Radio Vesti. Les enquêteurs ont accusé le Kremlin d'être derrière cet assassinat mais ses confrères doutent de cette version. Près de deux ans après son assassinat, les autorités ukrainiennes n'ont toujours pas procédé à la moindre arrestation. burs-tm/pop/gmo/neo

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le Portugal a célébré les 50 ans de la révolution des Œillets

No Comment : l'incendie d'un hôtel dans l'est de l'Inde fait 6 morts et 20 blessés

L’info du jour | 25 avril - Soir