Pluie de mises en examen sur l'extrême droite de Marine Le Pen

Nicolas Bay, eurodéputé du Rassemblement national, mis en examen.
Nicolas Bay, eurodéputé du Rassemblement national, mis en examen.
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Par Euronews
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Deuxième coup dur de suite pour le Rassemblement national de Marine Le Pen. Après la saisie de deux millions d'euros d'aides, les mises en examen pleuvent dans l'affaire des emplois fictifs présumés. L'eurodéputé Nicolas Bay est notamment poursuivi pour "abus de confiance".

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Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour l'extrême droite française. Le Front national a eu beau vouloir faire peau neuve en changeant de nom - transformé en Rassemblement national -mais pas de présidente - toujours Marine Le Pen - il n'a pas réussi à se faire oublier de la justice. Les mises en examen à l'encontre de ses membres et de ses assistants parlementaires fantômes se multiplient : cinq ont été révélées ce lundi, dont celle qui vise l'eurodéputé Nicolas Bay.

Nicolas Bay, à qui l'on prête l'intention de mener la liste Rassemblement national pour les prochaines élections européennes, a été mis en examen pour "abus de confiance" le 8 juin dernier. Son soi-disant assistant au Parlement européen, Timothée Houssin, travaillait en fait, selon des médias français, au secrétariat général de l'ex-Front national. Toujours dans le cadre de l'affaire des emplois fictifs présumés, Thierry Légier, le garde du corps de Jean-Marie puis de Marine Le Pen, a quant à lui été mis en examen pour "recel d'abus de confiance" en avril dernier. Le FN l'a fait passer successivement pour l'assistant parlementaire du père et de la fille.

Ci-dessous, Thierry Légier, toujours un pas derrière Marine Le Pen :

"Une instruction à charge politique", accuse Marine Le Pen

La semaine dernière, trois autres mises en examen sont tombées : contre le député européen Bruno Gollnisch pour "abus de confiance", contre Micheline Bruna et Guillaume L'Huillier pour "recel d'abus de confiance"; tous deux passaient pour être assistants de Marine Le Pen et de Gollnisch justement, alors qu'ils occupaient dans le même temps les fonctions de secrétaire et de directeur de cabinet du fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen.

Rappelons que Marine Le Pen a été la première, en juin dernier, à être mise en examen pour "abus de confiance" par les deux juges en charge de l'instruction, Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke. Ce lundi, la présidente du nouveau Rassemblement national a accusé les juges de ne mener "qu'une instruction à charge politique", en commentant : "Ils mettront en examen tous ceux qu'ils pourront mettre en examen".

Ce week-end, l'extrême droite française a déjà eu une mauvaise surprise. Deux millions d'euros d'aides publiques, dont elle devait bénéficier, ont été saisis par la justice. Le Parlement européen estime que le préjudice des emplois fictifs présumés se monte à sept millions d'euros, et les juges français expliquent qu'ils ne voulaient pas que le Rassemblement national puisse commencer à rembourser des emprunts avec les deux millions engrangés.

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