Canicule : les sans-abris en détresse

Canicule : les sans-abris en détresse
Par Noemie Wira
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L'épisode le plus meurtrier date de 2003, 19 000 personnes avaient péri durant la canicule. A présent, les autorités françaises font leur maximum pour éviter une autre catastrophe.

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Un soleil de plomb. A Paris, la chaleur devient étouffante pour les habitants. Écrasante pour ceux qui restent dehors. Les sans-abris souffrent particulièrement de la canicule. Alors tous les moyens sont bons pour se rafraîchir en cette période de chaleur extrême.

"On se met à l'ombre parce qu'il fait très chaud. Surtout le weekend, les associations de jour sont fermées. Avec la fermeture, on sait qu'on traîne du matin au soir", témoigne Muriel.

"On est morts, ça se voit. On est debout, c'est vrai, mais on est quand même morts. Je suis SDF depuis 2004, j'avais une femme, des gosses. C'est vrai que je me suis retrouvé à la rue. On a l'impression que tu vis, mais on vit pas", confesse Ibrahim.

Pour les aider à surmonter l'été, les associations et les volontaires se mobilisent. Plus de 35 000 personnes en difficulté ont été contactées.

"L'idée, c'est que chaque personne arrive avec un montant de trois ou quatre euros maximum. On se disperse chacun dans des rues différentes, on part à la rencontre des SDF, on voit de quoi ils ont besoin. On rentre dans les magasins prendre les packs d'eau pour leur distribuer et on a eu un élan de solidarité énorme, au point qu'il y a des chauffeurs de taxi qui ont rempli leurs voitures et qui sont entrain de faire des tournées dans les rues de Paris pour distribuer un peu d'eau et pour échanger avec les gens", rapporte Stéphanie, bénévole. La nuit dernière, Stéphanie a posté un tweet pour faire appel à davantage de bénévoles.

L'épisode le plus meurtrier en France date de 2003, 19 000 personnes avaient péri durant la canicule. A présent, les autorités françaises font leur maximum pour éviter une autre catastrophe.

"L'hiver, c'est plutôt la nuit qui pose problème alors que là, c'est plutôt le jour. C'est le moment de la chaleur intense qui est problématique pour les SDF. Donc là, l'important c'est d'ouvrir des abris de jour. C'est ce qu'on fait. C'est pas pour les laisser une nuit et les faire repartir, c'est pour essayer de les aiguiller sur un hébergement beaucoup plus pérenne. Donc on le fait, on ne le fait certainement pas assez. C'est pas moi qui vais vous dire que c'est formidable. Non, il y a des SDF à Paris. Vous tournez la caméra ici, vous en trouverez. C'est un problème, un problème de société auquel on doit faire face, peut-être de plus en plus", déclare Anne Souyris, adjointe à la maire de Paris, chargée de la Santé.

Les responsables politiques de la ville affirment que toutes les dispositions ont été prises et qu'ils ont tiré les leçons de la canicule meurtrière de 2003. Mais tous partagent les mêmes préoccupations : s'assurer que tout le monde dispose d'un abri décent.

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