C'est le Sénat qui va trancher en dernier ressort après le feu vert de l'Assemblée nationale. Le sujet déchaîne les passions dans le pays.
En Argentine, le Sénat s’apprête à décider ce mercredi 8 août s’il autorise ou non l’avortement. L’Église évangélique a fait descendre ses fidèles dans les rues des villes du pays.
Objectif : éviter que l’Argentine ne devienne le quatrième pays à légaliser l’avortement en Amérique du Sud, après Cuba, le district de Mexico et l'Uruguay.
"Cela se ferait en violation de la Constitution, les sénateurs ne l’autoriseront pas, l’Argentine est pro vie", explique cette militante résolument hostile à la libéralisation de l'avortement.
Les groupes favorables à la légalisation de l’avortement sont eux aussi fortement mobilisés, en particulier chez les plus jeunes
"Il nous faut une loi parce que les filles meurent. Ne pas voter cette loi, c’est refusé que ces filles soient sauvées. Les avortements existent et ils doivent se faire dans des endroits sûrs", clame cette pro avortement.
Le 14 juin dernier, l’Assemblée nationale argentine a voté d’une courte majorité la légalisation de l’avortement. Ce mercredi, le Sénat décidera à son tour de rejeter ou d’adopter définitivement la loi. Le résultat s’annonce très incertain. Selon le décompte d’une organisation féministe, 37 sénateurs sur 72 pourraient voter contre le texte.