Sanctions: Téhéran dénonce "l'étranglement américain" de son économie

Sanctions: Téhéran dénonce "l'étranglement américain" de son économie
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

Téhéran a dénoncé lundi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) "l'étranglement" de Washington qui cherche à nuire "sévèrement" à l'économie iranienne en rétablissant des sanctions américaines endurcies.

En ouverture des hostilités dans une procédure engagée par l'Iran devant la CIJ pour demander la levée des sanctions, la délégation iranienne a plaidé pour un traitement avec une "urgence extrême" de l'affaire au vu des "conséquences dramatiques" sur son économie.

"Les États-Unis propagent publiquement une politique visant à nuire le plus sévèrement possible à l'économie iranienne et aux ressortissants et entreprises iraniens", a fustigé l'agent de la délégation iranienne et conseiller juridique Mohsen Mohebi.

Lors des audiences, ouvertes peu après 10H00 (08H00 GMT) et qui doivent durer quatre jours, la République islamique demandera à la Cour basée à La Haye de stopper temporairement les sanctions, avant que les juges de l'organe judiciaire principal de l'ONU se prononcent ultérieurement sur le fond de l'affaire.

- "Agression flagrante" -

La réimposition des sanctions américaines annoncée par Donald Trump "n'est rien d'autre qu'une agression économique flagrante contre mon pays", a déclaré M. Mohebi, ajoutant que "l'Iran opposera la plus forte résistance à l'étranglement économique américain, par tous les moyens pacifiques".

En mai, le président américain a retiré son pays de l'accord sur le nucléaire, signé par l'Iran et les grandes puissances en 2015. L'Iran s'y engage à ne jamais chercher à se doter de l'arme atomique.

Ce retrait a marqué le rétablissement de sanctions américaines sévères envers la République islamique, jusque-là suspendues en vertu de l'accord international.

N'ayant "pas eu d'autre choix que de saisir la CIJ après avoir cherché en vain une solution diplomatique", Téhéran a engagé une procédure en juillet souhaitant "mettre fin sans délai" à ces mesures, a poursuivi M. Mohebi.

- Traité d'amitié -

L'Iran affirme que les actions des Etats-Unis sont des "violations flagrantes" des dispositions du traité américano-iranien de 1955, un texte peu connu qui prévoit des "relations amicales" entre les deux nations et encourage les échanges commerciaux.

Pourtant, l'Iran et les États-Unis n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1980.

La CIJ devrait statuer sur la fin provisoire des sanctions exigée par l'Iran dans les deux mois suivant le début des audiences. Mais une décision finale dans l'affaire pourrait prendre des années.

Selon les experts, les Etats-Unis devraient plaider mardi l'incompétence de la CIJ dans cette affaire.

Les premières sanctions américaines, qui ont été lancées début août, seront suivies en novembre d'autres mesures affectant le secteur pétrolier et gazier, qui tient un rôle capital dans l'économie iranienne.

Plusieurs compagnies internationales, dont le français Total et l'allemand Daimler, ont déjà communiqué la fin de leurs activités en Iran suite à l'entrée en vigueur des sanctions américaines.

Les compagnies aériennes British Airways et Air France ont également annoncé jeudi l'arrêt prochain de leurs vols vers l'Iran, estimant que ces liaisons n'étaient plus rentables.

British Airways a cependant précisé que ce départ n'était pas lié aux sanctions.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le Portugal a célébré les 50 ans de la révolution des Œillets

No Comment : l'incendie d'un hôtel dans l'est de l'Inde fait 6 morts et 20 blessés

L’info du jour | 25 avril - Soir