Gaza: un des vendredis les plus calmes depuis des mois à la frontière avec Israël

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La frontière entre Israël et la bande de Gaza a connu un des vendredis les plus calmes après des mois de violences, alors que les efforts de médiation de l'Egypte pour une trêve entre l'Etat hébreu et le mouvement islamiste Hamas qui contrôle l'enclave semblent progresser.

Sept Palestiniens ont été blessés par des tirs de soldats israéliens, selon le ministère de la Santé du Hamas. Un bilan nettement moins élevé que celui des affrontements durant les derniers vendredis.

Selon des informations diffusées jeudi, l'Egypte serait parvenue à un conclure un accord aux termes duquel le Hamas consentirait à oeuvrer à mettre fin aux manifestations à la frontière en échange d'un allègement du sévère blocus imposé par Israël depuis plus d'une décennie à la bande de Gaza.

Aucune confirmation officielle n'a pu cependant être obtenue par les parties impliquées dans l'accord dont l'Egypte qui sert de médiateur.

Selon les médias israéliens, l'arrangement permettrait notamment le financement par le Qatar de la fourniture de fioul pour la production d'électricité à Gaza et le paiement des employés de l'administration mise en place par le Hamas en échange d'une accalmie.

- "Détermination" -

Un haut responsable du Hamas Khalil al-Hayya a affirmé que les efforts égyptiens étaient proches d'un succès. "Ces efforts vont réussir bientôt, grâce à la détermination que notre peuple", a-t-il proclamé vendredi aux manifestants.

Des manifestations ont lieu vendredi dans plusieurs endroits près de la frontière, mais le Hamas a, selon les médias locaux, voulu en contrôler l'ampleur comme geste de bonne volonté envers les efforts de l'Egypte et de l'ONU pour parvenir à un accord.

Des milliers de manifestants se sont rassemblés en restant pour la plupart d'entre eux loin de la barrière de séparation israélienne qui marque la frontière, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Lors d'une de ces manifestations dans l'est de la bande de Gaza, des membres des services de sécurité du Hamas ont été vus empêchant des manifestants de s'approcher de trop près de la barrière.

Contrairement aux manifestations précédentes des semaines précédentes, les protestataires n'ont pas lancé de cerf-volants incendiaires vers le territoire israélien.

Vendredi dernier, sept Palestiniens avaient été tués et 180 blessés par des tirs israéliens, selon le ministère palestinien de la Santé.

Depuis le 30 mars, les abords de la barrière entre la bande de Gaza et Israël sont le théâtre d'une vaste mobilisation contre le blocus. Les Palestiniens réclament aussi le droit de revenir sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948.

Au moins 218 Palestiniens ont été tués depuis le 30 mars, selon un décompte de l'AFP. Un soldat israélien a également été tué par un sniper palestinien.

Israël justifie son blocus par la nécessité de contenir le Hamas, qu'il considère comme un mouvement "terroriste" et qu'il accuse d'orchestrer les manifestations.

- Visite égyptienne -

L'Etat hébreu et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008 et observent un cessez-le-feu régulièrement remis en cause depuis le conflit de 2014.

Des responsables égyptiens de la sécurité se sont rendus vendredi dans la bande de Gaza sur les lieux d'une manifestation à proximité de la barrière de séparation.

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C'est la première visite annoncée du genre qu'effectuent des responsables égyptiens. Les membres de la délégation ont assisté brièvement à des manifestations dans le nord de la bande de Gaza, selon un communiqué du comité organisateur de ce mouvement de protestation.

Selon des témoins, une voiture avec à son bord des membres de la délégation égyptienne s'est rendue brièvement sur un des sites de manifestations, à quelques centaines de mètres de la barrière, avant de rebrousser chemin.

Les dirigeants israéliens s'expriment rarement sur les tractations menées par les Égyptiens en vue de faire baisser la tension.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait assuré mardi qu'Israël agissait "pour empêcher une crise humanitaire" à Gaza. "C'est pourquoi nous acceptons les efforts de médiation égyptienne et de l'ONU afin que le calme règne et que les questions d'électricité soient réglées", avait-il ajouté.

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