Boxe: malgré les menaces du CIO, l'AIBA élit Gafur Rakhimov à sa présidence

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L'homme d'affaires ouzbek Gafur Rakhimov a été élu samedi président de la Fédération internationale de boxe (AIBA), en dépit des inquiétudes du Comité international olympique (CIO) qui a menacé d'exclure le sport des Jeux olympiques s'il était élu.

Au deuxième jour du congrès de l'AIBA à Moscou, Gafur Rakhimov a obtenu 86 votes sur les 134 bulletins comptabilisés par la Fédération internationale de boxe, devançant son opposant, l'ex-boxeur kazakh Serik Konakbayev, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le vote devait avoir lieu samedi matin mais a été décalé de plusieurs heures, suite à des problèmes avec le système de vote électronique utilisé par la Fédération. Il s'est finalement déroulé à bulletin secret.

Gafur Rakhimov est accusé d'être un "criminel majeur" de son pays par le Trésor américain, ce qui a conduit le CIO à geler ses relations avec l'AIBA quand il avait été nommé président par intérim en janvier. Le CIO a également arrêté de verser ses aides financières à l'AIBA et menacé d'exclure la boxe des JO-2020 de Tokyo en cas d'élection de M. Rakhimov au congrès de Moscou.

L'homme d'affaires ouzbek dément les accusations du Trésor américain. Début octobre, il avait assuré à l'AFP n'avoir "jamais été impliqué dans des organisations criminelles internationales", dénonçant de "fausses allégations fabriquées par le précédent régime" en Ouzbékistan.

Conscient de la menace qui pèse sur la boxe, sport historique des Jeux olympiques, Gafur Rakhimov avait proposé vendredi un amendement autorisant le président élu à se retirer temporairement de son poste. Cela lui aurait par exemple permis de se mettre en retrait le temps des grandes compétitions pour éviter une suspension de la boxe.

Mais cet amendement a été rejeté par les délégués du Congrès, échouant à recueillir la majorité des deux tiers nécessaire à son adoption.

L'opposant de M. Rakhimov était l'ancien boxeur kazakh Serik Konakbayev, dont la candidature a failli être rejetée parce qu'il n'avait pas envoyé dans les délais impartis sa lettre comprenant le soutien d'au moins 20 fédérations.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) l'avait finalement autorisé mardi à se présenter.

Gafur Rakhimov avait pris la présidence par intérim de l'AIBA, dont il était déjà le vice-président, en janvier 2018 mais la crise de gouvernance de la Fédération de boxe est plus ancienne.

Le précédent président, le Taïwanais Ching Kuo Wu, avait été suspendu par la fédération et contraint à la démission, accusé d'avoir placé l'AIBA "au bord de la faillite" en raison d'une "mauvaise gestion financière", ce dont il s'est toujours défendu.

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