La Première ministre britannique a convoqué mercredi en début d'après-midi un conseil des ministres extraordinaire
Opération déminage au 10 Downing street. Mardi soir à Londres, Theresa May a reçu un à un tous les membres de son gouvernement. A chacun, la première ministre britannique a présenté le projet d'accord négocié au forceps avec l'Union européenne pour le Brexit.
Fragilisée depuis des mois après plusieurs démissions fracassantes au sein de son gouvernement, Theresa May joue son va-tout : un conseil des ministre décisif a été convoqué en début d'après-midi.
Le contenu de l'accord avec l'UE n'est pas encore public mais la télévision irlandaise a indiqué que le principal enjeu résidait dans les dispositions trouvées concernant la frontière entre l'Irlande du nord et l'Irlande. Un sujet explosif.
L'accord permettrait d'éviter le retour d'une frontière physique entre les deux Irlande.
Mais les partisans d'un Brexit dur ont déjà dénoncé le contenu de cet accord estimant que le Royaume-Uni allait rester sous le contrôle de l'Union européenne.
Boris Johnson, ex-ministre britannique des Affaires étrangères: "La bonne chose à faire serait d'aviser la Première ministre que cela ne sera pas acceptable à la Chambre des communes ou pour le peuple britannique parce que l'accord ne remplit manifestement pas le mandat que le peuple britannique lui a donné en juin 2016."
Jacob Rees-Mogg, député conservateur : "Cela nous maintiendrait dans l'union douanière et, de facto, dans le marché unique. C'est l'Etat vassal. C'est un échec de la position de négociation du gouvernement. C'est un échec pour la mise en oeuvre du Brexit."
De leur côté les Européens se sont bien gardés de crier victoire à ce stade. Il attendent le le feu vert du gouvernement britannique. Après quoi un sommet européen pourrait alors être convoqué le 25 novembre pour entériner cet accord.
Mais le dossier ne sera pas clos pour autant : l'accord de sortie de l'Union européenne devra surtout être validé par le Parlement britannique or rien n'est acquis : la position des travaillistes reste encore incertaine.
Un rejet de l'accord par les députés ouvrirait alors une grave crise politique avec à la clé la démission de la Première ministre britannique.
Avec Agences