La police israélienne arrête de nouveau le gouverneur palestinien de Jérusalem

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La police israélienne a arrêté le gouverneur palestinien de Jérusalem, Adnan Gheith, pour la deuxième fois en deux mois, a indiqué dimanche un porte-parole de la police israélienne, précisant qu'il restera en détention au moins jusqu'au 29 novembre.

M. Gheith a comparu dimanche devant un tribunal de Jérusalem qui s'est prononcé pour son maintien en détention. La juge a indiqué disposer de preuves secrètes contre lui et justifié son arrestation par une collaboration illégale avec les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne, ce qu'Israël perçoit comme une violation des accords d'Oslo.

Adnan Gheith a déjà été arrêté le 20 octobre et détenu pendant deux jours, dans le cadre d'une enquête sur des "activités illégales" de l'Autorité palestinienne à Jérusalem, selon le service israélien de sécurité intérieure, le Shin Beth. Il a aussi été interrogé plusieurs fois ces dernières semaines et son bureau a été perquisitionné début novembre.

Jeudi dernier, il lui a été notifié l'interdiction de se rendre en Cisjordanie occupée. De même, le ministre palestinien chargé de Jérusalem, Adnan al-Husseini, n'est pas autorisé à voyager pendant trois mois, selon Fouad Hallaq, un conseiller de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

D'après les médias israéliens, les autorités enquêtent sur l'arrestation en octobre par l'Autorité palestinienne d'un Palestinien accusé d'avoir vendu des propriétés à un acheteur juif à Jérusalem-Est. De telles ventes sont interdites par l'Autorité palestinienne car elles permettent, selon elle, d'accroître la colonisation des quartiers palestiniens de la Ville sainte.

Des parlementaires israéliens ont appelé Israël à faire libérer le Palestinien arrêté. Le journal Haaretz l'identifie comme Issam Akel et affirme qu'il détient la nationalité américaine.

Selon M. Hallaq, l'arrestation d'Adnan Gheith fait partie d'une série de mesures israéliennes destinées à faire pression sur les dirigeants palestiniens pour libérer M. Akel.

Le tribunal a laissé entendre dimanche que l'enquête était effectivement liée à cette vente controversée mais que ce sont sur d'autres éléments, que la juge a affirmé ne pouvoir révéler, que se fonde cette nouvelle arrestation.

L'un des avocats de M. Gheith a insisté sur le fait qu'aucun crime n'avait été commis, estimant que "la police est en train d'empêcher l'accusé d'exercer ses fonctions" de gouverneur de Jérusalem qui sont pourtant garanties par les accords d'Oslo signés en 1994.

Israël s'est emparé de Jérusalem-Est en 1967 et l'a annexée, déclarant en 1980 toute la ville comme sa capitale "éternelle" et "indivisible". Cette annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale qui considère la partie orientale comme un territoire occupé.

Les Palestiniens la revendiquent comme la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

Toutes les activités de l'Autorité palestinienne à Jérusalem sont considérées comme illégales par Israël.

Les bureaux du ministère chargé de Jérusalem et du gouverneur palestinien de la ville sont situées à Al-Ram, derrière le mur qui sépare Jérusalem de la Cisjordanie occupée.

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