Le chef de la Ligue et ministre italien de l'Intérieur célébrait ses six mois au gouvernement devant une foule enthousiaste. Le mouvement des "gilets jaunes" français est vu comme une aubaine pour justifier sa politique d'extrême-droite.
C'est un Matteo Salvini sûr de sa force qui s'est offert un bain de foule samedi à Rome. Plusieurs dizaine de milliers de personne sont venus à la rencontre du ministre italien de l'Intérieur, qui fêtait ces six premiers mois au gouvernement. Certains de ses partisans étaient vêtus de "gilets jaunes". Le patron de la Ligue voit le mouvement français comme une bénédiction pour valider sa politique d'extrême-droite.
¯Regardez ce qui se passe en France ou ce qui se passait en Grèce. Regardez la crise économique que traverse la si puissante Allemagne, l'Espagne ou d'autres pays encore. Regardez ces gilets jaunes dans ce parc. Ici, ils garantissent l'ordre public, à Paris, ils manifestent. La violence n'est jamais justifiée, mais qui sème la pauvreté, récolte les manifestations. Qui sème les fausses promesses récolte la réaction des périphéries et des campagnes."
Dans l'après-midi, Matteo Salvini s'est ensuite rendu à Corinaldo, près d'Ancône, dans la discothèque où six personnes sont mortes écrasées dans la nuit de vendredi à samedi dans un mouvement de panique. Il a exigé la prison pour le directeur de la boîte de nuit, coupable selon lui d'avoir laissé entrer beaucoup trop de personnes dans l'établissement. 1400 billets auraient été vendus quand la salle n'est homologuée que pour 800 personnes.