Hongrie : la fronde anti-Orbán se poursuit

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Tous droits réservés  REUTERS/Marko Djurica
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Par Euronews avec AFP
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Lundi soir, à Budapest, un millier de personnes se sont rassemblées devant le bâtiment de la télévision publique MTVA, alors que des députés de l'opposition tentaient en vain de faire diffuser un message de revendication.

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A Budapest, le siège de la télévision publique est devenu le nouveau symbole de la fronde contre le gouvernement Orbán.

Lundi soir, un millier de personnes se sont rassemblées devant le bâtiment de la télévision MTVA, alors que des députés de l'opposition tentaient en vain de faire diffuser un message de revendication. L'un des parlementaires, molesté plus tôt dans la journée, a dû être hospitalisé.

Les manifestants accusent les médias publics de ne pas remplir leur rôle d'information objective et de faire le jeu du Premier ministre nationaliste Viktor Orbán.

Voilà six jours que des foules de manifestants envahissent les rues de la capitale et d'autres villes du pays, pour protester contre une loi assouplissant le droit du travail et considérée comme "esclavagiste". Le processus législatif, jugé expéditif, est également au cœur des critiques.

"La semaine dernière, les parlementaires ont réuni plusieurs propositions et ont tout voté d'un seul coup. Ce n'est pas normal de faire passer autant de choses en appuyant simplement sur un seul bouton", témoigne l'une des manifestantes.

Au-delà de l'abrogation de la loi travail, qui permet aux entreprises d'imposer 400 heures supplémentaires à leurs salariés, les protestataires réclament également la suppression d'un autre texte adopté au même moment : une loi sur les juridictions spécifiques, comme les appels d'offre publics ou les contentieux électoraux, qui porterait atteinte à l'indépendance de la justice.

Fait inédit depuis le retour au pouvoir de Viktor Orbán  en 2010, l'opposition de gauche, libérale et d'extrême droite, a défilé sous la même banderole dimanche, et continuait de faire front commun lundi.

Régulièrement critiqué par l'Union européenne pour son style autoritaire et ses atteintes à l'indépendance de la justice et des médias, le Premier ministre n'avait plus connu une telle contestation depuis avril 2017, quand quelque 40 000 personnes avaient manifesté contre une loi visant l'Université d'Europe centrale financée par le milliardaire libéral américain George Soros.

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