Dakar: le sable, fromage et désert du rallye-raid

Dakar: le sable, fromage et désert du rallye-raid
Tous droits réservés 
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

"Avec le sable, on plonge au cœur de l'ADN du Dakar." Etienne Lavigne, le patron du célèbre rallye-raid, l'assure: plaisir pour certains mais véritable cauchemar pour d'autres, les dunes joueront les juges-arbitres du Dakar-2019 au Pérou.

Car le pays inca, hôte unique d'un Dakar en grande partie dédié au sable, offrira aux pilotes un terrain de jeu de dunes. Tout le sel de cette course née dans le Sahara.

Le désert, pour les spécialistes comme pour les néophytes, peut rapidement se transformer en impasse.

Il y a ceux qui sont nés dedans, tel le Qatari Nasser al-Attiyah (Toyota), mais même les habitués restent méfiants: "On a un seul pays et soixante-dix pour cent du parcours est composé de sable et de dunes. Ce sera une course difficile", affirme ainsi le double vainqueur du rallye-raid.

"La course est plus courte, il faudra rester très concentrés et ne pas perdre de temps avec la navigation", poursuit le pilote automobile.

Même son de cloche du côté de Stéphane Peterhansel (Mini). "Il y a de grandes dunes, on peut perdre beaucoup de temps en s'ensablant ou en cherchant des points de passage... La faute est très facile à faire. Il faut savoir lire le terrain, l'appréhender", estime celui qui a gagné le surnom de "Monsieur Dakar" avec ses 13 succès en moto puis auto.

- Loeb retrouve le Pérou -

"Dans ces mers de dunes, ces montagnes de dunes, il faut savoir trouver les bons passages", ajoute Peterhansel.

Le nonuple champion du monde des rallyes Sébastien Loeb (Peugeot) est, lui, arrivé à son quatrième Dakar sur la pointe des pieds. Il n'a pas oublié l'édition 2018 ni son ambition fracassée dans les dunes péruviennes.

Ensablée à plusieurs reprises lors de la 5e étape, la Peugeot de Loeb était tombée dans un trou, provoquant la blessure de son copilote Daniel Elena. Et la fin de leur Dakar.

"Le sable, ce n'est pas forcément ce que je préfère. Je sais que ce n'est pas à mon avantage", explique le Français.

"Je n'ai pas forcément une grosse expérience par rapport à d'autres mais c'est sympa: j'aime bien rouler dans le sable", assure-t-il.

La partie n'est pas plus aisée pour les motards, obligés de prendre des précautions avant d'attaquer les dunes.

Pour les franchir, il faut d'abord analyser l'environnement: la dune est-elle pointue ou arrondie ? Le sable est-il dur ou mou ? Et adapter sa vitesse.

- Du sable à la pelle -

"J'essaie de garder de la vitesse sur la pointe de la dune, d'arriver le plus vite possible, de ralentir le moins possible, sans sauter parce qu'on ne sait jamais ce qu'il y a derrière", raconte Adrien van Beveren (Yamaha).

"Si tu arrives trop vite et que tu sautes, tu as une chance sur deux de tomber... Il faut essayer de ne pas trop faire décoller les roues", ajoute le Nordiste.

Pour faire la différence, outre l'expérience et la technique, il faudra aussi un peu de chance. "Ca va se jouer plus sur le temps perdu que sur le chrono pur. Le temps qu'on perd à pelleter, à chercher un +waypoint+", assure Loeb, qui sait de quoi il parle.

PUBLICITÉ

Le Français, pourtant vainqueur la veille, a perdu plus de 42 minutes lors de la 3e étape à chercher l'un de ces points de passage virtuels obligatoires. "On s'est perdus et on n'a pas retrouvé le fil... Tout le monde est arrivé et, nous, on tournait, on tournait...", a-t-il déploré.

Et pour les malheureux pilotes auto bloqués, ils n'auront plus que leur pelle pour se sortir de cet enfer de sable.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche

Grand Chelem de Judo d'Antalya : Hifumi et Uta Abe dominent le podium