Ski: Hirscher, le roi discret à Kitzbühel

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Le maître du ski mondial Marcel Hirscher cultive un savant mélange entre son statut d'immense star en Autriche et une relative discrétion, spécialement à Kitzbühel, temple de l'alpin, où l'agitation populaire et médiatique n'ont pas d'égal.

Assis sur sept gros globes de cristal, deux titres olympiques et quatre mondiaux, l'Autrichien Marcel Hirscher est le roi du ski au pays du ski roi.

Hirscher a été sacré cinq fois sportif de l'année (2012 puis de 2015 à 2018), obtenant un statut de star dans cet Etat alpin où toutes les courses sont retransmises à la télévision publique.

Régulièrement en une des journaux, on le retrouve aussi tout sourire avec son bouc clairsemé sur les affiches d'une banque avec l'ex-descendeur Hermann Maier, ou encore sur les grands panneaux de la course dans le centre ville aux façades colorées de Kitzbühel.

Même son père Ferdinand et sa touffue moustache blanche, qui l'accompagne sur toutes les courses, est devenu une figure publique.

"Notre principale priorité est clairement Marcel Hirscher, explique à l'AFP le journaliste du quotidien autrichien Kronen Zeitung Alex Hofstetter. Il est l'équivalent de Roger Federer en Suisse. Le suivre, c'est un travail à temps plein."

- Éviter le "battage médiatique" -

Sur le circuit aussi, "Marcel" est un être à part: il se déplace souvent en hélicoptère ou en jet, parfois mis à disposition par son sponsor, pour minimiser les temps de trajet et favoriser la récupération.

Au sein du groupe autrichien, il est à part, une équipe entière lui est dédiée. Il ne participe pas aux conférences de presse communes, mais organise son propre emploi du temps avec son manager personnel.

A Kitzbühel, dans le temple du ski alpin, Hirscher pourrait ainsi profiter grâce à son aura d'un week-end de rock star. Les dizaines de milliers de fans bruyants, qui butinent d'échoppe en échoppe à la recherche d'une bière toujours plus fraîche, et les "people" germanophones (Arnold Schwarzenegger, Sebastian Vettel etc.) qui se pressent dans la station du Tyrol ne demandent que ça.

Mais le discret Hirscher fuit l'agitation: la fureur, il la garde pour ses skis.

"Je vais essayer d'éviter le gigantesque battage médiatique qui entoure la course du Hahnenkamm (la "Crête de coq en français)", écrit-il sur son blog.

"Comment? Je me rendrai à Kitzbühel le samedi après-midi et repartirai le dimanche après la course. J'évite les rendez-vous inutiles et me concentre sur l'essentiel: le ski."

Même si Hirscher va devoir modifier son programme (le slalom est avancé à samedi), le message est passé.

"Parfois il est difficile à suivre. Il essaie de réduire ses interventions médiatiques par rapport à avant. Il pense que répondre à une interview c'est perdre du temps d'entraînement. Même s'il est toujours très courtois lorsqu'on l'interroge", indique Alex Hofstetter.

Calme et posé, Hirscher essaie de protéger sa vie privée au maximum, et s'est peu épandu sur son mariage l'été dernier et la naissance de son premier enfant à l'automne.

"Nous respectons cela en Autriche, confirme M. Hofstetter. Le prénom de son fils par exemple, des journalistes le connaissent mais personne ne l'a donné. Il existe une sorte de +gentlemen's agreement+".

Une distance qui n'empêchera pas la foule de hurler à son passage lors du slalom samedi, qu'il espère remporter pour la 3e fois.

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