A l'occasion des célébrations du 20ème anniversaire de la révolution bolivarienne, le président a lancé l'idée de législatives anticipées alors que son pays traverse une grave crise politique et que ses opposants réclament sa démission.
Cela faisait six mois que Nicolas Maduro n'était pas apparu en public. A l'occasion des célébrations du 20ème anniversaire de la révolution bolivarienne, le président s'est exprimé samedi devant ses sympathisants, lançant l'idée de législatives anticipées.
Alors que son pays connaît une crise politique majeure et que ses opposants réclament sa démission, le chef de l'état vénézuélien n'envisage certainement pas de nouvelle élection présidentielle.
"L'Assemblée constituante a la possibilité constitutionnelle, historique et politique d'appeler à des élections législatives anticipées cette année. Je suis d'accord et je m'engage en faveur de cette décision pour que nous organisions des élections libres !", a-t-il lancé à la tribune.
Le président contesté n'a donc pas respecté l'utimatum lancé par six pays européens (Allemagne, Espagne, France, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni), qui s'engageaient à reconnaître l'opposant Juan Guaido faute de promesse d'une nouvelle élection présidentielle.
"Abandonnez l'interventionnisme et l'impérialisme américain ! Arrêtez de chercher la guerre et de soutenir un mouvement qui a déjà échoué !", a poursuivi le chef d'Etat.
Loin d'envisager de céder sa place, Nicolas Maduro souhaite donc plutôt remplacer un Parlement où l'opposition est pour le moment majoritaire.
Ce samedi, des dizaines de milliers de manifestants étaient présents dans les rues de Caracas, les uns pour soutenir leur actuel dirigeant, les autres pour exiger son départ.