Protéger les lanceurs d’alerte dans l’UE

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Par Ana LAZARO
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L’Union européenne négocie une nouvelle législation pour soutenir les lanceurs d’alerte souvent seuls face aux entreprises et à la justice.

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Dénoncer les cas de corruption en Europe peut toujours coûter très cher. La vie des lanceurs d'alerte se transforme souvent en cauchemar. C'est le cas de Luis Segura. Cet ancien militaire espagnol pensait agir dans l'intérêt général en brisant le secret. Exclu de l'armée il n'a jamais pu retrouver un emploi. "J'ai eu des moments difficiles, j'ai dû dormir dans une voiture, j'avais faim, j'ai perdu ma liberté pendant 139 jours lorsque j'étais emprisonné", explique-t-il. Il souligne que sa situation est la conséquence d’une décision de justice.

Ana Garrido était fonctionnaire. Elle est à l'origine de la révélation de l'une des plus grandes affaires de corruption en Espagne. Elle a finalement fui son pays. Depuis plusieurs années elle se sent abandonnée de toute part. "Je n'ai eu aucun soutien de la justice, à une occasion on m'a même menacé de mort et essayant de m'envoyer dans le fossé d'une route. On m'a dit que je n'étais pas éligible pour une protection", dénonce-t-elle.

Avec d'autres lanceurs d'alerte ils ont fait le déplacement au Parlement européen à Bruxelles pour soutenir la législation sur la protection de ceux qui dévoilent les scandales. Le texte prévoit la mise en place de canaux de protection. "Nous devons protéger l'anonymat, il faut éviter que les lanceurs d'alerte soient victimes de harcèlement ", affirme le député européen écologiste Jordi Solé.

Plusieurs scandales comme les LuxLeaks, les Panama Papers ou le Dieselgate ont révélé le rôle et le sort des lanceurs d'alerte. A travers sa proposition l'Union veut garantir un niveau de protection identique dans l'ensemble des Etats membres.

Journaliste • Grégoire Lory

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