Monaco: Vasilyev limogé à son tour, le chamboule-tout de Rybolovlev

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L'heure des comptes: le patron de Monaco, le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, a tranché jeudi et s'est séparé de son vice-président Vadim Vasilyev, à l'ASM depuis six ans, mais responsable de trop nombreuses "erreurs" de management dans un club en grande difficulté sportive.

En football, tout va très vite, dit l'adage. Après avoir évincé l'entraîneur Leonardo Jardim en octobre, puis Thierry Henry en janvier, Vadim Vasilyev, au club depuis 2013, l'a donc appris à ses dépens.

Lui qui avait été élu meilleur dirigeant d'Europe fin 2017 a été écarté. Ses antécédents sportifs (champions de France 2017 et demi-finale de C1) et financiers (près de 400 millions d'euros de transferts en 2017, 200 en 2018) n'ont pas suffi, alors que l'équipe monégasque est 18e de Ligue 1 actuellement.

"C'est le temps des changements. Et ces changements ne touchent pas que l'effectif mais également les dirigeants", a indiqué Rybolovlev par communiqué jeudi pour annoncer le départ de son dirigeant, "décision très dure pour (lui)".

Celui que la majorité des présidents de L1 appellent Vadim n'est d'ailleurs pas le seul à quitter Monaco. Bruno Skropeta, directeur général adjoint en charge du marketing et de la communication, a également été remercié. D'autre part, même si pour l'instant, il reste en poste, le directeur sportif Michael Emenalo partira prochainement.

- Rybolovlev a vu le Prince -

Désormais, de la direction, ne reste plus que Nicolas Holveck, responsable administratif et juridique. Mais Rybolovlev a "l'intention de présenter un nouveau candidat au poste de vice-président et directeur général du club au conseil d'administration le 22 février".

Ce prochain patron ne sera pas Louis Ducruet, récemment promu assistant auprès du vice-président. A 26 ans, le fils de la Princesse Stéphanie gardera cette fonction.

En revanche, la personne proposée au prochain CA devra aussi avoir l'aval du palais princier. D'ailleurs, Rybolovlev aurait déjà rencontré le Prince Albert pour lui soumettre un nom d'un de ses proches.

Depuis que Rybolovlev est en proie à des démêlés judiciaires à Monaco et devant l'image de "machine à transferts sans résultat" renvoyée par le club ces derniers temps, le Prince Albert tient à ce que cette vitrine importante de la Principauté demeure attrayante.

Selon le communiqué de Rybolovlev, le limogeage de Vasilyev est dû aux "erreurs importantes commises l'année dernière", pour donner les "pires résultats sportifs depuis sept ans".

Lors de l'officialisation du retour de Leonardo Jardim, Vasilyev avait d'ailleurs reconnu ses fautes et a reconnu porter "la pleine responsabilité" de la situation sportive catastrophique.

- Dur avec Vasilyev-

Comme pour expier ses erreurs, il les avait listées. Monaco a "vendu trop de joueurs importants lors du mercato" et, "malgré des moyens considérables investis, des erreurs ont été commises pour les remplacer".

Autrement dit, plus de 125 millions d'euros, investis sur des joueurs dont certains ne sont déjà plus là (Barreca, Pelé, Grandsir), qui doivent encore s'aguerrir (Geubbels, Panzo, Ayiah) ou ont longtemps été blessés (Chadli, Aholou, Golovin, Pierre-Gabriel), ont été dilapidés. Et surtout les départs de Lemar, Fabinho et Moutinho n'ont pas été compensés.

Vasilyev a également convenu avoir pris "trop prématurément, la décision du licenciement de Jardim". "Nous aurions dû donner une chance à Leonardo de continuer son travail", synthétisait-il alors que la greffe Thierry Henry n'avait pas pris du tout.

Cette gestion a offert une image désastreuse du club, couplée à un niveau sportif calamiteux et l'obligation d'indemniser Jardim et son staff, puis Henry et ses collaborateurs à hauteur de plus de 20 millions d'euros.

Rybolovlev n'a pas apprécié. Son communiqué ne ménage pas Vasilyev. "J'ai notamment tenu personnellement à appeler Leonardo Jardim et à lui présenter des excuses pour l'erreur commise au mois d'octobre", précise-t-il. "Je lui ai ainsi demandé de revenir au club pour diriger l'équipe et j'ai validé toutes ses propositions sur les arrivées de nouveaux joueurs durant le mercato hivernal."

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Ces mots ont certainement touché Vasilyev, très investi cet hiver et depuis six ans. Lui qui est aussi l'une des voix du football français auprès des instances internationales, était très affecté jeudi soir. Même s'il se savait sur la sellette le matin même, il était encore à La Turbie pour se montrer proche du groupe. Quelques heures après, il était officiellement destitué.

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