Biathlon: les Bleues en plein brouillard avant les Mondiaux

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L'hiver a été rude pour les biathlètes françaises qui abordent le début des épreuves individuelles des Mondiaux-2019, vendredi avec le sprint, sans aucune certitude.

Avec seulement quatre podiums en Coupe du monde cette saison dont trois pour la seule Anais Chevalier, les Bleues font forcément profil bas à Ostersund et leurs chances de médailles paraissent très réduites.

Sans leur tête de gondole habituelle Marie Dorin, partie à la retraite, ni la triple médaillée olympique Anais Bescond, malade et restée pour l'instant en France, les Tricolores auront bien du mal à briller face aux cadors du circuit et grandes favorites en Suède: les Italiennes Lisa Vittozzi et Dorothea Wierer, la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland, la Finlandaise Kaisa Makarainen, la Slovaque Anastasiya Kuzmina.

"On y vient en outsider, admet le patron du biathlon français Stéphane Bouthiaux. J'espère vraiment qu'elles sauront se remobiliser et élever leur niveau, mais statistiquement, on ne fera pas de médailles. Par contre, on est capables de gagner le relais, c'est l'objectif principal sur ces Mondiaux."

- L'énigme Braisaz -

Comment expliquer cet exercice en dents de scie? Au-delà de l'absence de leaders naturels avec le départ de Marie Dorin et la baisse de régime de Bescond (31 ans), l'arrivée d'un nouveau staff (Frédéric Jean et l'entraîneur de tir Vincent Porret) a sans doute chamboulé les repères, les Bleues et leur encadrement devant encore prendre le temps de s'apprivoiser.

"On fait une saison moyenne, il faut que l'on redonne confiance à cette équipe et il faut que l'on s'adapte à elle, estime Vincent Porret. Il faudra encore une saison pour finaliser ce que l'on veut faire."

Si Anais Chevalier (26 ans), la meilleure Française au classement général de la Coupe du monde (10e), clame son "envie de réattaquer" et assure savoir "comment faire" pour rebondir, la grosse déception est surtout venue cet hiver de Justine Braisaz, qui fait figure d'énigme pour ses entraîneurs.

Annoncée comme une future crack, la biathlète des Saisies (22 ans) connait de sérieuses difficultés à franchir un cap. Sa victoire au Grand-Bornand en décembre 2017 n'a pas été le déclic attendu et Braisaz est rapidement rentrée dans le rang, ratant totalement les Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018 avant d'être quasiment inexistante cette saison, hormis un podium sur le sprint de Pokljuka le 8 décembre.

- La belle surprise Julia Simon -

"Il faut que l'on arrive à la connaître et à dompter son fonctionnement, explique Frédéric Jean. Quand elle fait les choses une par une, elle fait podium. Il faut qu'elle fasse confiance à l'ensemble du staff. Elle est capable de gagner une course mais pour jouer le général de la Coupe du monde, il faut être régulier toutes les semaines et non pas deux podiums en hiver."

Stéphane Bouthiaux est encore plus cruel: "Ses résultats sportifs découlent de sa manière d'être. Il faut qu'elle se structure parce que si elle reste comme ça, ça va être compliqué. On a toujours l'impression qu'elle est absente. Quand on parle avec elle, elle écoute mais je ne suis pas sûre qu'elle entende."

Il y a tout de même eu une bonne surprise cette saison avec l'éclosion de Julia Simon. N.3 française dans la course au Gros globe de cristal (16e), la skieuse de 22 ans étonne pour son premier hiver complet en Coupe du monde avec notamment une 4e place lors du sprint de Pokljuka derrière Braisaz.

"Le début de saison est au-delà de ce que j'attendais, je ne pensais pas être aussi bien, affirme-t-elle. Je suis assez régulière. Il me manque une balle par ci par là pour faire mieux mais c'est rassurant. Je me suis améliorée en ski et mon tir commence à être plus régulier, c'est positif."

Ces Mondiaux arrivent cependant peut-être un peu tôt pour celle qui n'est plongée dans le grand bain que depuis à peine un an et n'était que remplaçante à Pyeongchang.

Pour le réveil des Bleues, il faudra donc sans doute patienter encore un peu.

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