XV de France: Poirot en première ligne

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Capitaine à Bordeaux, membre du conseil des joueurs, paratonnerre des médias: titulaire indiscuté depuis 2016, le pilier gauche du XV de France Jefferson Poirot a pris de l'épaisseur hors terrain cette saison avant d'aller défier l'Irlande dimanche à Dublin dans le Tournoi des six nations.

Ce sera sa première à Lansdowne Road, qu'il a hâte de découvrir pour son "public remarquable" par sa ferveur et son fair-play. Poirot (26 ans, 25 sélections) n'y avait pas eu le droit en 2017, forfait pour le Tournoi en raison d'une blessure au mollet dans la foulée d'une autre à l'épaule lors des tests de novembre 2016.

Avec la tournée de juin 2018 en Nouvelle-Zélande, dont il s'est privé tout seul, suspendu pour un coup de crampons sur la tête du talonneur de Brive François Da Ros, ce sont les seuls matches du XV de France qu'il ait ratés.

Après une première cape comme remplaçant début février 2016 contre l'Italie, l'ex-sélectionneur Guy Novès, dont ce sont aussi les débuts, le choisit comme titulaire, rôle qu'il ne quittera plus, dès le match suivant face à ... l'Irlande. Un "dur combat de 80 minutes" dont les Bleus sortiront vainqueurs (10-9) et Poirot lessivé. "J'avais l'impression d'être passé dans une machine à laver, c'était ma deuxième sélection, j'étais en huit (morceaux)", se souvient le Bordelais. "Je sais ce qui nous attend dimanche."

- "J'ai pu anticiper" -

Sa régularité est une prouesse, avec des sélectionneurs français habitués à couper les têtes à chaque défaite ou presque, plutôt que de travailler dans la continuité. Seul le capitaine Guilhem Guirado est aligné systématiquement comme lui, contre vents et marées, depuis l'après Coupe du monde 2015.

"Ca m'a fait progresser dans le sens où je n'ai pas eu l'incertitude de me dire +est-ce que je vais y être ou pas?+. J'ai pu très tôt me préparer à y être et c'est ce qui fait la différence. J'ai pu anticiper", explique-t-il.

Dans une équipe qui perd, Poirot ne perd jamais le sourire et se montre toujours ouvert à la discussion, ce qui en fait l'un des favoris des journalistes. C'est d'ailleurs lui qui a affronté en premier les médias pour justifier la diminution des contacts avec la presse après la débâcle en Angleterre (44-8).

Et présenter le conseil des huit joueurs dont il fait partie pour épauler le capitaine Guilhem Guirado. "Nous, la génération intermédiaire, on ne s'engageait pas du tout. Là, on a partagé les responsabilités avec les plus anciens", soulignait-il pour un premier bilan de cette réorganisation interne. "Des choses qui n'ont jamais été dites en quatre ans ont été dites, cela a enlevé certaines barrières."

- "Un passage de témoin" -

Poirot s'installe et il assume. "C'est ma quatrième saison ici, j'ai 25 sélections, donc forcément des responsabilités supplémentaires. J'ai été mis sur le devant par ce conseil des joueurs. Les responsabilités, c'est une bonne chose. Je continue à apprendre des anciens et des plus capés car demain ils ne seront plus là. J'ai le sentiment, en ce moment, d'un passage de témoin."

Sa montée en grade en sélection suit logiquement celle à l'Union Bordeaux-Bègles dont il est devenu le capitaine en début de saison. "C'est un peu la même situation cette année (en club), j'ai essayé d'être entraînant et d'aller un peu plus loin dans le leadership."

Le centre Gaël Fickou, qui fréquente Poirot depuis les sélections jeunes, confirme que le Francilien d'origine - élevé au rugby en Dordogne - "prend de plus en plus de place dans cette équipe. (...) A l'avenir, il va forcément être un des leaders du XV de France".

Un rôle qui sied bien à Poirot, "rassurant, exemplaire dans son comportement et tout le temps positif", selon le Parisien, autre représentant de cette génération intermédiaire au sein du conseil des joueurs .

Jacques Brunel, qui l'a eu sous ses ordres à Bordeaux avant de succéder à Novès, ne pense certainement pas autrement: Poirot fait désormais partie du gratin.

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