Election présidentielle en Macédoine du Nord : le test

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Par Euronews
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L’un des problèmes brûlants de la campagne électorale, c'est l’accord de Prespa, signé avec la Grèce, qui a entériné le changement de nom de la Macédoine et lui a ouvert une perspective euro-atlantique.

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La Macédoine du Nord se prépare à sa sixième élection présidentielle depuis son indépendance. Trois candidats sont entrés dans la course électorale pour tenter de gagner la confiance des près de deux millions d'électeurs du pays.

L’un des problèmes brûlants de la campagne électorale, c'est l’accord de Prespa, signé avec la Grèce, qui a entériné le changement de nom de la Macédoine et lui a ouvert une perspective euro-atlantique.

Le candidat de la coalition gouvernementale, Stevo Pandarovski, ancien conseiller à la sécurité nationale du Président, mène sa campagne avec un message rassembleur - son but, mobiliser les électeurs des différents groupes ethniques en Macédoine du Nord. 

Stevo Pandarovski, coalition au pouvoir : "Si ma candidature est soutenue par la majorité des habitants du nord de la Macédoine, cela se traduira par un nouvel élan pour les pro-réformateurs et les pro-européens de la région, et bien-sûr cela portera aux autres pays le message que c'est la voie à suivre. Il faut résoudre les soi-disant conflits gelés qui persistent malheureusement toujours autour de nous - par exemple les problèmes avec Pristina".

Son opposante, la candidate de l'opposition de droite VMRO-DPMNE, la professeur d'université Gordana Siljanovska Davkova, est entrée dans la campagne avec le slogan "Justice pour la Macédoine". Elle pense que l’Accord de Prespa, conditionné par le changement de nom du pays, est dégradant pour l’ensemble du pays et doit être modifié.

Gordana Siljanovska Davkova, candidate du principal parti d'opposition : "Leurs politiques ne tiennent absolument pas compte de l'effondrement du droit international alors qu'il s'agit d'une valeur fondamentale de l'ordre constitutionnel. Et tout cela au nom de l'accord de Prespa, au nom des relations de bon voisinage; mais les relations de bon voisinage ne se construisent pas avec une dignité oubliée".

Le troisième participant à la course est le candidat indépendant Blerim Reka, Albanais de souche et ancien ambassadeur de la Macédoine du Nord auprès de l'UE. Il est lui partisan de l'accord de Prespa et critique la coalition au pouvoir pour ses réformes qu'il dit médiocres dans le domaine de l'état de droit : "Il est temps que la Macédoine commence à édifier une république dotée d'un État de droit, luttant contre la corruption et le crime organisé, avec une administration publique réformée. Pourquoi ? Parce que je pense qu'avec ces conditions préalables, nous pourrions devenir un nouveau membre de l'Union européenne à l'avenir".

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 A Skopje, Borjan Jovanovski pour Euronews :

"Le premier tour des élections est prévu pour le 21 avril. Les résultats du scrutin constitueront un test du soutien à l'accord de Prespa, qui a permis de résoudre le différend qui oppose depuis longtemps la Grèce et la Macédoine du Nord. L'application de cet accord est vitale pour peut-être obtenir le feu vert du Conseil européen de juin pour l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE".

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