Mondiaux de relais: Gatlin court toujours

Le sprinteur américain Justin Gatlin à Rio de Janeiro, le 1er octobre 2017
Le sprinteur américain Justin Gatlin à Rio de Janeiro, le 1er octobre 2017 Tous droits réservés Mauro PIMENTEL
Tous droits réservés Mauro PIMENTEL
Par AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © 2024 - Agence France-Presse.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© 2024 - Agence France-Presse. Toutes les informations (texte, photo, vidéo, infographie fixe ou animée, contenu sonore ou multimédia) reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par la législation en vigueur sur les droits de propriété intellectuelle. Par conséquent, toute reproduction, représentation, modification, traduction, exploitation commerciale ou réutilisation de quelque manière que ce soit est interdite sans l’accord préalable écrit de l’AFP, à l’exception de l’usage non commercial personnel. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des retards, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus dans le domaine des informations de presse, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. AFP et son logo sont des marques déposées.

L'âge et les scandales n'ont pas altéré sa soif de victoires: à 37 ans, le champion du monde du 100 m Justin Gatlin ne veut toujours pas entendre parler de retraite et compte bien rester sur le devant de la scène jusqu'aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020 pour continuer à narguer encore un peu plus les jeunes loups du sprint.

L'Américain, qui sera la tête d'affiche du relais 4x100 m US en finale des Mondiaux de relais dimanche à Yokohama, est un véritable dinosaure à la passion toujours intacte pour son sport. Les affaires de dopage qui ont jalonné sa longue carrière et terni sa réputation auraient pu provoquer chez lui méfiance et soupçon mais le natif de New York reste extrêmement abordable et garde le sourire, loin de l'image arrogante qui colle aux basques des bolides venus d'outre-Atlantique.

Gatlin, au palmarès long comme le bras, avec notamment un titre de champion olympique (100 m en 2004) et trois médailles d'or mondiales (100 m et 200 m en 2005, 100 m en 2017), est tout simplement heureux d'être là et de continuer à courir, vite.

"Je connais mon âge mais je ne sens pas le poids des ans, confie-t-il. Je me sens encore jeune, en pleine forme et je m'entraîne avec de jeunes athlètes. Par contre, j'ai de l'expérience et je sais saisir les opportunités."

- Féroce concurrence -

Il aurait pourtant de quoi exprimer lassitude et frustration au terme d'un parcours professionnel dont on ne retient surtout que ses deux suspensions pour dopage (entre 2001 et 2002 puis entre 2006 et 2010). Gatlin a été marqué au fer rouge par ces deux épisodes mais tâche de faire bonne figure. Comme quand il s'est prosterné devant Sa Majesté Usain Bolt après avoir gâché les adieux de la légende du sprint en s'emparant du titre mondial du 100 m en 2017 sous les sifflets du stade olympique de Londres.

Quelques mois plus tard, c'est son entraîneur d'alors Dennis Mitchell qui était piégé par un journaliste du Daily Telegraph, proposant au reporter de fausses prescriptions médicales pour obtenir des produits dopants, tout en épinglant les pratiques douteuses de Gatlin. Le coureur a rompu les liens avec ce coach encombrant, remplacé par Brooks Johnson (85 ans), mais cet épisode n'a pas arrangé son cas.

Mais ce nouveau coup dur n'a pas altéré sa détermination, ni même la féroce concurrence à laquelle il doit désormais faire face sur la ligne droite à l'heure de l'émergence de ses deux compatriotes Christian Coleman (23 ans), son dauphin à Londres et l'homme le plus rapide de 2018 sur 100 m (9 sec 79) qu'il qualifie de "prochain grand athlète américain", et Noah Lyles (21 ans).

- "Je ne veux pas me retirer trop tôt" -

Pour pouvoir durer encore deux saisons, Gatlin a toutefois modifié ses habitudes.

"L'an dernier, j'ai pris du temps pour moi-même parce que depuis que j'ai 18 ans, toutes mes saisons ont été chargées, explique-t-il. Je sentais que si je voulais être à fond en 2019 et 2020, il fallait que je sois concentré sur moi-même. Parce que le plan, c'est d'être présent l'an prochain. Je ne veux pas me retirer trop tôt, regarder les Jeux à la télé et me dire que j'aurais dû continuer."

Son vécu l'aide aussi à mieux appréhender les pépins physiques, forcément plus compliqués à gérer à 37 ans.

"Ce qui est important, c'est d'agir pour prévenir les blessures et prendre plus de temps pour se soigner, se reposer", affirme-t-il après avoir passé la moitié de l'année 2018 sur le flanc en raison d'une blessure aux ischios. C'est sans doute le prix à payer pour tenir jusqu'au grand rendez-vous de Tokyo-2020.

kn/jde

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Riner, Malonga et Tolofua en finale au Grand Slam d'Antalya

Grand Chelem de Judo d'Antalya : un podium dominé par la Corée du Sud et l'Autriche

Grand Chelem de Judo d'Antalya : Hifumi et Uta Abe dominent le podium