Populaire ou populiste ? Débat sur une Europe qui ne fait plus rêver

Populaire ou populiste ? Débat sur une Europe qui ne fait plus rêver
Par Euronews
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L'Europe est-elle populaire ou populiste ? Euronews en débat, deux semaines avant le scrutin.

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Le scrutin européen du 26 mai pourrait être marqué par une percée historique des partis nationalistes et populistes. Euronews a souhaité approfondir cette question en organisant un débat deux semaines avant les élections, intitulé : "Europe populaire ou Europe populiste ?".

De prime à bord, le constat est sévère : l'Europe aujourd'hui, ne fait plus rêver. 

"Il y a un phénomène de désenchantement en Europe parce qu'on est en train de perdre le projet" indique Bernard Spitz, président de la commission Europe et International au Medef (organisations patronale française).

"Tous les gens qui sont de notre génération, quand ils étaient à l'école et qu'ils avaient 20 ans, et qu'on parlait de l'Europe, ils savaient de quoi ont parlait. On adhérait à une vision commune, on avait un élan commun" explique-t-il. "Aujourd'hui, l'élan est retombé. Alors on est attaché à l'euro, mais on n'est pas amoureux de l'Union bancaire. Si vous voulez parler aux peuples, il faut parler aussi à leur cœur et les inspirer" précise-t-il pour illustrer son raisonnement.

Le constat est similaire de la part de Sergio Coronado, candidat de la France Insoumise aux élections européennes. Selon lui, le système en place a conduit à "une faillite européenne". 

"Celles et ceux qui prétendent accuser uniquement les populistes et l'extrême droite comme étant les responsables de cette faillite européenne portent aussi une grande part de responsabilité dans cette incapacité de l'Europe à construire autre chose qu'un marché commun, ou un espace des égoïsmes conjugués."

Retrouver une dimension démocratique, redonner la parole aux Européens, cela suppose de recréer des espaces d'expression, qui semblent aujourd'hui faire défaut, comme le pense Christiane Lambert, dirigeante du syndicat agricole français FNSEA :

"Il faut aussi redonner place à la fois à des partis politiques où le débat est réel, mais aussi à la reconnaissance du rôle irremplaçable que jouent les corps intermédiaires que sont les syndicats, les associations de tous ordres, les ONG pour porter de façon organisée, structurée, réfléchie, des voix majoritaires portant telle ou telle évolution."

Le participation des électeurs sera le premier enjeu du scrutin. Depuis 1979, la participation aux élections européennes n'a quasiment jamais cesser de baisser, preuve d'un désintérêt.

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