Les cadres d'Etat dans le sport en appellent à leur "ex collègue" Tony Estanguet

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Un collectif assurant représenter plus de 1.300 conseillers techniques sportifs (CTS) a écrit lundi au patron de Paris-2024, Tony Estanguet, lui-même passé par ce corps d'agents de l'Etat, pour lui demander son soutien contre le projet du gouvernement de confier leur gestion aux fédérations.

Ce projet, qui concerne les 1.600 CTS intervenant déjà auprès des fédérations pour le haut niveau et le développement des pratiques, mais avec un statut public, provoque une levée de boucliers. Les syndicats ont réclamé la démission de la ministre des Sports Roxana Maracineanu, l'ensemble des fédérations a demandé un moratoire jusqu'aux JO de Paris-2024 et des sportifs comme Kevin Mayer, Renaud Lavillenie ou Nikola Karabatic ont exprimé leurs inquiétudes.

"Votre carrière brillante, montrée en exemple dans le sport français, n'a cessé de collectionner les titres et médailles. Ces mêmes réussites (...) révèlent, s'il le fallait, de la richesse de vos ex-collègues", écrivent les CTS au triple médaillé d'or olympique (2000, 2004, 2012) en canoë, en citant les noms d'entraîneurs de sa discipline. Tony Estanguet avait lui-même intégré, via le concours administratif, le métier de "professeur de sport" -- à ne pas confondre avec les profs d'EPS --, dont font partie les CTS, avant de devenir patron du comité de candidature Paris-2024 puis du comité d'organisation.

"Cette réussite sportive et celle de dirigeant que vous incarnez ne peut qu'amplifier notre trouble devant votre immense silence", ajoute le collectif, même si "nous comprenons que votre statut ne puisse vous permettre de vous exprimer publiquement et officiellement".

"Votre action future sera décisive (...) Il est donc urgent d'exercer une influence positive pour infléchir des directions inadaptées pour notre pays", ajoutent les CTS.

Roxana Maracineanu assure que ce projet doit permettre aux fédérations de "gérer pleinement leurs cadres". Le gouvernement promet aussi des compensations en subventions aux fédérations, mais beaucoup craignent qu'elles ne soient pas garanties dans le temps. Les CTS s'insurgent aussi contre l'interruption du concours de recrutement, qui ferait baisser leurs effectifs de 25% d'ici cinq ans, et environ 50% en dix ans, si les départs en retraite ne sont pas remplacés.

Ce week-end, le patron du comité olympique français (CNOSF), Denis Masseglia, a demandé un rendez-vous à Emmanuel Macron, estimant dans un courrier au président de la République que "la réforme telle qu'elle est proposée n'est ni opportune ni performante tant sur le plan humain, que sur le plan sportif ou sur celui de l'économie budgétaire".

En soutien, des sportifs arborent aussi un brassard rouge en soutien aux CTS, à l'image des épéistes français lors d'une épreuve de Coupe du monde à Paris.

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