L1: avec le départ de Gasset, Saint-Etienne renoue avec l'instabilité

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Avec le départ de son entraîneur Jean-Louis Gasset après une mission d'un an et demi, l'AS Saint-Etienne, pourtant assurée de retrouver l'Europe, retombe dans le travers qui la mine depuis la glorieuse épopée des années 70/80: l'instabilité.

Le successeur de Gasset sera le cinquième technicien au chevet des Verts depuis deux ans et l'éviction de Christophe Galtier, lui aussi parti sur fond de divergences avec les dirigeants.

Galtier, en poste durant sept ans et demi, aura été l'exception qui confirme la règle: le club a usé dix entraîneurs depuis 2004, année de la remontée en L1 et l'arrivée aux commandes de Bernard Caïazzo, rejoint en 2006 par Roland Romeyer. Les deux hommes sont aujourd'hui encore les actionnaires de l'ASSE.

Le possible remplacement de Gasset par son adjoint Ghislain Printant et par Julien Sablé, qui avait dirigé l'équipe entre novembre et décembre 2017, n'apparaît pas comme une solution très ambitieuse.

Elle peut donner quelques inquiétudes aux supporters mais Jean-Louis Gasset a milité pour Printant au cours d'une conférence de presse pendant laquelle il a eu beaucoup de mal à cacher son émotion.

"Il a le profil, a déjà entraîné en Ligue 1 (Bastia), a les leaders de l'équipe avec lui. Mais je ne décide pas", a-t-il ajouté.

- "Rincé" -

Auparavant, Gasset a expliqué les raisons de sa décision, affirmant "être personnellement rincé".

"Je n'ai plus d'énergie. Ma mission est terminée. J'ai pris la décision de rentrer chez moi (à Montpellier). Quand on arrive à mon âge (65 ans), on se demande quelle est la priorité de sa vie: sa passion ou sa famille. Et contre sa famille, on ne peut pas lutter. Aujourd'hui, j'ai choisi ma famille", s'est justifié le technicien.

Outre l'usure de Gasset, qui a longtemps joué les N.2 - un poste moins exposé que celui de N.1 comme il l'a reconnu - il semble aussi que son départ se fasse sur fond de désaccord sur la politique sportive, les contours de l'effectif et les moyens nécessaires pour le faire progresser.

Et son entente avec Roland Romeyer et Frédéric Paquet qui gèrent le club au quotidien n'est pas la meilleure possible selon des connaisseurs du club.

Les mêmes disent que Gasset n'a sans doute pas obtenu les garanties nécessaires à la bonne marche de l'équipe qui sera engagée la saison prochaine sur deux fronts - national et européen - avec donc deux matches hebdomadaires.

"Jouer la coupe d'Europe avec un effectif réduit, c'est difficile. Et à jouer jeudi puis dimanche, on voit des équipes qui manquent leur saison. Si nous parvenons à trouver un accord, on dira +pourquoi pas?+ mais il y a un an, je m'étais déjà posé la question et j'avais hésité", avait prévenu Gasset samedi soir après la victoire sur Nice (3-0).

Avec son départ, plusieurs joueurs pourraient s'interroger sur leur avenir dans le Forez, comme Yann M'Vila, Rémy Cabella ou encore Mathieu Debuchy, venus grâce à lui.

Dans ce contexte, le directeur sportif Dominique Rocheteau a aussi annoncé à Roland Romeyer qu'il faisait valoir ses droits à la retraite, à 65 ans.

Son départ se fait quand même dans l'anonymat, bien loin de la ferveur qui régnait au tour de lui quand il était l'Ange Vert au moment de l'épopée stéphanoise en 1976.

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