Athlétisme Dopage: Quelle issue pour la Russie?

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A trois mois et demi des Mondiaux d'athlétisme à Doha, le Conseil de la Fédération internationale (IAAF), réuni samedi et dimanche à Monaco, va examiner à nouveau le cas de la Russie, suspendue depuis novembre 2015 en raison d'un vaste scandale de dopage et de corruption.

Le "gouvernement" de l'IAAF s'est déjà prononcé à 10 reprises sur le sujet, recalant à chaque fois les Russes, dont l'ultime apparition sous leurs couleurs dans une compétition internationale d'athlétisme remonte aux Championnats du monde en 2015 à Pékin.

Même si certains de ses représentants sont autorisés à concourir sous bannière neutre, l'IAAF est ainsi la dernière grande instance du sport mondial à bannir la Russie, réintégrée par le Comité international olympique (CIO) et l'Agence mondiale antidopage (AMA).

Mais le bout du tunnel n'est peut-être plus très loin et le retour de la Russie dans le concert des nations de l'athlétisme n'a jamais été aussi proche.

En maintenant la suspension le 11 mars à Doha, la Task Force mise en place par l'IAAF pour évaluer les progrès des Russes dans la lutte antidopage avait réclamé le paiement des coûts, estimés à 2,8 millions d'euros, générés par le traitement du scandale et l'accès aux données du laboratoire antidopage de Moscou, théâtre d'une fraude massive entre 2011 et 2015. Ces deux conditions sont en passe d'être remplies.

- Importance du calendrier -

Le 30 avril, l'AMA a annoncé que le processus d'analyse des données du laboratoire de Moscou, récupérées en janvier, était "presque terminé", les résultats devant ensuite être transmis à l'AIU, l'Unité d'intégrité de l'athlétisme. Le président de la Fédération russe d'athlétisme Dmitry Shlyakhtin a de son côté indiqué le 2 juin que la dette avait été acquittée auprès de l'IAAF.

"On devrait aller vers une réintégration, on est arrivé au bout du processus. Il faut que le choses rentrent dans l'ordre", estime ainsi Bernard Amsalem, membre du Conseil de l'IAAF.

Le calendrier a aussi son importance. La prochaine réunion du Conseil de l'IAAF n'étant théoriquement programmée que quelques jours avant les Mondiaux qui auront lieu du 27 septembre au 6 octobre, ce weekend constitue quasiment la dernière fenêtre de tir pour réhabiliter la Russie dans l'optique de l'évènement.

Mais le ménage est encore loin d'être fait dans le camp russe et les récentes révélations du Sunday Times, le 2 juin, sont tombées au mauvais moment. Reste à savoir si elles sont de nature à inverser la tendance aux yeux de la Task Force, dont le rapport et ses recommandations serviront de base au vote du Conseil.

- L'affaire Lysenko -

Selon l'hebdomadaire dominical britannique, des responsables de la Fédération russe d'athlétisme ont aidé dans sa défense le vice-champion du monde du saut en hauteur Danil Lysenko, suspendu en août 2018 pour ne pas s'être rendu disponible à des tests antidopage. Ils ont fabriqué des documents afin de prouver qu'il était trop malade pour fournir sa localisation en vue de contrôles inopinés et sont allés jusqu'à inventer une clinique fantôme à Moscou où il aurait été soigné.

"L'article du Sunday Times prend ses désirs pour une réalité", a déclaré à l'AFP la porte-parole de la Fédération russe d'athlétisme, Natalia Ioukhareva, dénonçant une "guerre de l'information (...) pas seulement liée à l'athlétisme" et s'étonnant que la publication soit intervenue juste avant la tenue du Conseil de l'IAAF.

Mais les accusations ne viennent pas uniquement de l'extérieur. En mai, c'est le directeur de l'Agence antidopage de la Russie (Rusada), Youri Ganus, qui a suggéré des changements radicaux dans l'organisation de la Fédération russe, demandant notamment la démission de son président, de tous les responsables de l'instance ainsi que de l'ensemble des entraîneurs de l'équipe nationale.

Lors de la dernière réunion du Conseil de l'IAAF à Doha, Rune Andersen, le patron de la Task Force, avait déjà exigé des "éclaircissements" à la Russie après un reportage de la chaîne de télévision allemande ARD assurant, documents à l'appui, que sur les 94 membres du staff de l'équipe nationale en 2019, 63 étaient en fonctions durant la période du scandale de dopage.

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