Bleus: un après-Mondial sans décompression malgré deux "trous noirs"

L'entraîneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, avant le match de qualification à l'Euro 2020 face à Andorre, à La Vella, le 11 juin 2019
L'entraîneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, avant le match de qualification à l'Euro 2020 face à Andorre, à La Vella, le 11 juin 2019 Tous droits réservés FRANCK FIFE
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Pas de décompression, du renouvellement par petites touches, mais deux sommets manqués à Rotterdam et Konya: l'An 1 des champions du monde français laisse un goût d'inachevé, même s'ils restent bien placés pour une qualification à l'Euro-2020, l'objectif N.1 de Didier Deschamps.

- Bilan sportif mitigé -

Les lendemains de fête sont toujours difficiles et le sélectionneur l'avait rabâché à ses joueurs, lui qui avait connu les joies d'un Mondial-98 gagné et la déprime d'une reprise manquée en Autriche (2-2) et en Islande (1-1) il y a vingt ans.

La bande à Paul Pogba et Antoine Griezmann a fait mieux pour sa rentrée des classes, tenant tête aux Allemands à Munich (0-0) avant d'administrer une leçon d'efficacité à la prometteuse équipe des Pays-Bas (2-1) pour son retour au Stade de France.

Mais la suite s'est avérée plus compliquée, comme le bilan post-Mondial le prouve: sur les 11 matches joués, les Bleus comptent 7 victoires, 2 matches nuls et 2 défaites.

"Les saisons post Coupe du monde ne sont jamais évidentes, on a plutôt bien géré" malgré "deux trous noirs, deux trous d'air" aux Pays-Bas et en Turquie, a résumé Deschamps mardi soir. Problème: ces matches coûtaient cher.

Le premier face aux Pays-Bas (défaite 2-0) a privé les Bleus d'un ticket pour le "Final Four" de la Ligue des nations. Le second, aussi à l'extérieur et sur le même score, leur a provisoirement fait perdre la tête du groupe H qualificatif à l'Euro.

Ces revers sont autant de mauvais signaux envoyés à la concurrence. D'autant qu'à Rotterdam et à Konya, les Bleus se sont montrés totalement apathiques après le premier but encaissé.

La seule fois où ils se sont rebellés, c'était contre l'Islande (2-2) en octobre. Mais il s'agissait d'un match amical et le "happy end" portait la marque d'un seul homme: Kylian Mbappé, entré à l'heure de jeu, avait permis de remonter deux buts d'écart presque à lui tout seul.

Mardi soir après le dernier match gagné en Andorre (4-0), Deschamps restait positif. En Ligue des nations "on a fait le maximum, on a fini à égalité" avec les Pays-Bas, qualifiés au goal average particulier. Le match à Konya "était important, pas décisif", et la France retrouve la première place dans la course à l'Euro, à égalité de points avec l'Islande et la Turquie. "Il va falloir batailler mais on est sur notre tableau de marche", dixit le sélectionneur.

- Des nouvelles têtes -

Depuis le sacre en Russie, Deschamps a ouvert les portes de l'équipe de France par petites touches, au gré des blessures (Hernandez, Kimpembe, etc.) ou des baisses de forme (Rami, Payet, Fékir, Nzonzi...). Si son équipe-type a peu bougé, le casting des remplaçants a évolué. Les Lyonnais Tanguy Ndombélé et Ferland Mendy sont arrivés en octobre pour ne plus repartir; Alassane Pléa a passé une tête en novembre; Clément Lenglet, Léo Dubois et Mike Maignan ont débarqué en juin chez les Bleus, que Wissam Ben Yedder a retrouvés après un an d'absence.

"Le groupe a été régénéré aussi, il y en a certains après la Coupe du monde qu'on a un petit peu perdu de vue, pour différentes raisons", résume Deschamps. Chez les gardiens, le sélectionneur a fait des choix marquants: Steve Mandanda, exfiltré en juin, a perdu sa place de N.2 au profit d'Alphonse Areola (3 sélections depuis septembre). Maignan, le portier de Lille, a chipé la 3e place à Benjamin Lecomte.

"J'ai conscience du privilège que j'ai, je dois choisir dans la qualité", a apprécié Deschamps depuis la salle de presse d'Andorre. Ne choisir que 23 joueurs à chaque rassemblement, "ce n'est pas évident, mais tant mieux. Ca doit bouillir aussi en interne".

Aux journalistes qui lui reprochent parfois de maintenir des champions du monde en difficulté, à l'image de Benjamin Pavard, il a répondu: "Certains ont un vécu, mais ce n'est pas pour autant des acquis. Qu'ils y en aient d'autres qui viennent bousculer cette +hiérarchie+ comme vous aimez bien l'appeler, ça fait partie de l'évolution de l'équipe de France aussi".

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