EDF : un pacte de corruption devant la justice

En France, le procès d'un vaste réseau de corruption présumé débute ce jeudi devant le tribunal de Nanterre.
Pendant près d'un mois, 42 prévenus seront appelés à la barre, pour s'expliquer sur un système de marchés truqués liés aux centrales thermiques au sein d'EDF, et en premier lieu, un ancien cadre en charge de ces marchés jusqu'en 2012.
L'homme est accusé d'avoir fourni des informations confidentielles à des entreprises, en échange de l'obtention de marchés. En contrepartie, les neuf sous-traitants incriminés lui auraient versé de l'argent via un intermédiaire, auraient réalisé des prestations en nature, et même financé les études de ses enfants.
Cinq sociétés auraient réussi à éviter le procès, grâce à un accord, ou en raison d'un dépôt de bilan.
Les sommes transitaient par des comptes au Luxembourg avant d'être le plus souvent retirées en espèce, mais ces pots-de-vin pouvaient également prendre la forme de cadeaux.
Un "pacte de corruption", qui aurait rapporté à l'intéressé plus d'un million d'euros. Son épouse, elle, devra répondre de "recel". Neuf entreprises ayant fourni de fausses factures ont aussi été renvoyées devant le tribunal correctionnel.