24 Heures du Mans: Toyota toujours devant au lever du soleil

Le Japonais Kamui Kobayashi dans la Toyoto TS050 Hybrid LMP1 N°7 lors des 24 Heures du Mans, le 16 juin 2019
Le Japonais Kamui Kobayashi dans la Toyoto TS050 Hybrid LMP1 N°7 lors des 24 Heures du Mans, le 16 juin 2019 Tous droits réservés JEAN-FRANCOIS MONIER
Par AFP
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Les deux Toyota menaient toujours la danse dimanche aux 24 Heures du Mans aux premières lueurs du soleil levant, se livrant une lutte farouche loin devant leurs principales rivales incapables de suivre leur rythme.

Vers 05h40 (03h40 GMT) c'est la N.7 de Conway/Kobayashi/Lopez qui précédait de moins d'une minute la N.8 d'Alonso/Buemi/Nakajima, les deux voitures japonaises ayant couvert 233 tours depuis le départ samedi à 15h00, soit trois d'avance sur leur plus proche rivale, la Rebellion de Berthon/Thomas/Menezes.

"L'écart (entre les Toyota ndlr) est plutôt mince et beaucoup de choses peuvent encore arriver même si je suis satisfait du déroulement des évènements jusqu'ici", soulignait le pilote japonais Kazuki Nakajima.

Il ne restait plus que cinq voitures en lice sur huit au départ pour une éventuelle victoire dans la catégorie reine LMP1, la nuit s'étant révélée comme de coutume grande faucheuse d'espérances.

La SMP Racing N.17 a ainsi été contrainte à l'abandon vers 02h00 alors qu'elle occupait la 3e place. Alors conduite par le Russe Egor Orudzhev, elle est sortie de route et s'est révélée trop endommagée pour continuer.

Même chose pour plusieurs Aston Martin engagées dans les catégories GT PRO et GT AM, qui ont dû abandonner après des accidents.

- Bataille intense -

Au total, 9 voitures sur 61 au départ avaient été contraintes à l'abandon avant le petit matin, dont 3 LMP1.

Dans les autres catégories, la bataille était intense en LMP2 entre l'Aurus du G-Drive Racing de l'équipage Rusinov/Van Uitert/Vergne et la Signatech-Alpine de Lapierre/Negrao/Thiriet, qui évoluaient toutefois toutes deux à 9 tours des leaders.

En GT PRO, la catégorie souvent la plus disputée de la course mancelle, la Ferrari de Calado/Guidi/Serra tenait tête aux deux Porsche officielles de Bamber/Pilet/Tandy et Bruni/Lietz/Makowiecki, les deux voitures allemandes se suivant en quelques secondes. Cette catégorie avait vu l'abandon après quelques heures de course de la Chevrolet Corvette N.64 alors pilotée par le Suisse Marcel Fässler après un accrochage spectaculaire avec une Porsche engagée dans la catégorie GT AM. Le pilote de la voiture américaine a finalement été jugé par les organisateurs de la course responsable de l'accrochage.

Dans cette dernière catégorie réservée aux pilotes amateurs qui font les beaux jours de l'épreuve sarthoise, c'est la Ford GT de Bleekemolen/Fraga/Keating qui était solidement accrochée à la tête.

Déjà conquérantes l'an dernier, les Toyota semblent en passe de rééditer leur succès mais dans un ordre d'équipages inversé. En 2018, ce sont l'Espagnol Fernando Alonso, le Suisse Sébastien Buemi et le Japonais Kazuki Nakajima qui l'avaient emporté alors que l'autre trio du Britannique Mike Conway, du Japonais Kamui Kobayashi et de l'Argentin Jose Maria Lopez semblait en mesure de prendre sa revanche cette année après avoir mené de manière quasi ininterrompue depuis le départ.

- Vitesse de pointe -

A en croire Fernando Alonso, double champion du monde de F1 en 2005 et 2006, la voiture soeur mais rivale marquait un léger avantage en vitesse de pointe. "C'est difficile de rivaliser avec elle en vitesse pure mais on va essayer", a souligné le pilote espagnol.

Une défaite aux 24 Heures serait un nouveau revers pour celui dont la quête d'une "Triple Couronne" (Championnat du Monde de F1, 24 heures du Mans et 500 Miles d'Indianapolis) a connu un revers en mai avec son échec à se qualifier pour la légendaire épreuve américaine.

Alonso a d'ores et déjà annoncé qu'il ne reviendrait pas au Mans l'an prochain. Il devrait se consacrer à de nouvelles aventures, le rallye Paris-Dakar probablement.

Mais le cavalier seul des Toyota, en 2018 et cette année, montre la nécessité pour les organisateurs de la course de trouver une nouvelle formule relançant l'intérêt des constructeurs, depuis le retrait ces dernières années d'Audi puis de Porsche qui a laissé le champ libre à Toyota. Le constructeur japonais sera encore là l'an prochain, même sans Alonso.

Une nouvelle catégorie, les "Hypercars" va faire son apparition en 2021. Leur carrosserie évoquera davantage celle des voitures hyper-sportives de rêve même si leur technologie restera proche des actuelles LMP1. Toyota et Aston Martin ont déjà fait savoir qu'ils y aligneraient des bolides. Mais son intérêt dépendra surtout de sa capacité à attirer aussi d'autres grands noms comme Ferrari, Porsche, McLaren, désireux de se mêler à la lutte en tête au classement général et pas seulement dans les catégories inférieures.

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