Top 14: Camille Lopez, désillusion finale?

L'ouvreur de Clermont Camille Lopez (d) avec le ballon lors de la défaite face à Toulouse 24-18 en finale de Top 14 le 15 juin 2019
L'ouvreur de Clermont Camille Lopez (d) avec le ballon lors de la défaite face à Toulouse 24-18 en finale de Top 14 le 15 juin 2019 Tous droits réservés Alain JOCARD
Par AFP
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Une déchéance brutale en plein Tournoi des six nations et une finale du Top 14 ratée face à Toulouse samedi (24-18): l'ouvreur de Clermont Camille Lopez pourrait bien avoir laissé passer sa chance de participer à la Coupe du monde dans la dernière ligne droite, comme en 2015.

Après Yoann Huget, suspendu en 2011 pour manquements aux contrôles antidopage, puis blessé lors du premier match en 2015, le Basque sera-t-il le nouveau maudit du XV de France en Coupes du monde?

Les commentaires critiques à son égard du consultant de France 2 Fabien Galthié, qui portait cette casquette pour la dernière fois avant de devenir entraîneur adjoint des Bleus, puis sélectionneur à l'issue de l'aventure japonaise (20 septembre - 2 novembre), peuvent le laisser penser.

Une action en particulier pourrait bien avoir plombé l'enfant de Mauléon: une chandelle en sortie de camp mal inspirée, synonyme de munition immédiate pour Maxime Médard et qui aboutira in fine au second essai de Yoann Huget (55e).

- "Quelle faute", dit Galthié -

"Quelle faute dans la gestion de Lopez... Ce jeu au pied de sortie de camp complètement dévissé, quand on connaît les Toulousains, c'est se planter un couteau dans le mollet", s'est exclamé l'adjoint "comme un autre" de Jacques Brunel, dixit ce dernier, mais futur N.1 du staff.

"J'essaye de mettre un jeu au pied sur l'aile opposée et on s'expose, on finit à 5 m de notre ligne", a regretté Lopez. "Forcément, ce n'est pas une bonne option."

Plus généralement, Lopez, faute d'alternance, n'a jamais réussi à prendre le rideau défensif toulousain à défaut. En plus d'échouer une nouvelle fois sur la dernière marche avec l'ASM (après 2015), l'international français (30 ans, 22 sélections) n'a pas arrangé sa situation à trois jours de l'annonce des 37 noms retenus pour préparer la Coupe du monde.

Selon le N.10, les jeux étaient déjà faits avant la finale perdue contre Toulouse. "Je pense qu'ils ont déjà décidé des joueurs qu'ils amèneront; on verra bien, ce n'est pas de mon ressort", a-t-il balayé dans les couloirs du Stade de France.

Dans un XV de France en quête de résultats et de repères depuis le début de la décennie, Lopez est un habitué des montagnes russes, au gré des sélectionneurs.

Le souvenir le plus douloureux reste certainement sa non-sélection pour la Coupe du monde 2015 alors que Philippe Saint-André l'avait promu titulaire pendant la saison précédente. Mais un forfait annoncé par son club pour le dernier match du Tournoi contre l'Angleterre a provoqué un blocage avec "PSA", qui ne l'a pas retenu. "Durant toute ma vie, je l'aurai en moi. Forcément que ce moment a été très très dur", disait-il à l'AFP en novembre.

- L'humiliation de Rome -

Ce que lui a fait vivre Brunel cette saison n'est pas mal non plus. En octobre, le Gersois clamait: "Aujourd'hui, tout le monde reconnaît que Camille est le meilleur en France". Quatre mois plus tard, Lopez était hors groupe pour préparer la réception de l'Ecosse dans le Tournoi.

Le prix à payer pour avoir critiqué, de manière implicite, l'encadrement des Bleus après la déroute en Angleterre (44-8). Rappelé comme remplaçant de Romain Ntamack face à l'Italie en clôture, le Clermontois a vécu son entrée en jeu à la dernière minute comme une humiliation, quittant la pelouse sans effectuer le tour d'honneur.

Ntamack remplaçant avec Toulouse pour la finale, ses coéquipiers Thomas Ramos et Antoine Dupont encore en rodage à ce poste, le Toulonnais Louis Carbonel jeune, Lopez, le plus expérimenté des candidats, a peut-être toujours sa chance. Quelle hiérarchie Brunel va-t-il établir? Il ne le sait peut-être pas encore.

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