L'intervention d'un député russe au Parlement géorgien a provoqué la colère de ces manifestants qui sont descendus dans la rue pour réclamer le départ des autorités pro-russes. Le Kremlin interdit tous les vols à destination du pays.
Deuxième nuit de manifestations en Géorgie de la part de ceux qui réclament le départ des autorités pro-russes.
Les tensions sont montées d'un cran depuis les heurts qui ont opposé la police aux protestataires dans la nuit de jeudi à vendredi, lors de la première nuit de protestations.
Vendredi soir, des milliers de personnes sont de nouveau venus dénoncer l'intervention d'un député russe au Parlement de cette ex-république soviétique, survenue plus tôt cette semaine.
De quoi hérisser les poils de ces Géorgiens, pour qui la Russie est un "occupant".
Les échauffourées ont fait près de 250 personnes blessées. Une crise qui a provoqué la démission du président du Parlement géorgien.
"Provocation russophobe"
Le Kremlin, lui, parle de "provocation russophobe". Et Vladimir Poutine a décidé de suspendre tous les vols russes à destination de la Géorgie.
La Géorgie s'était déjà opposée à Moscou en août 2008 lors d'une guerre, brève. L'armée russe était alors intervenue sur le territoire géorgien pour voler au secours de l'Ossétie du sud, territoire séparatiste pro-russe.
En cinq jours seulement, l'armée géorgienne avait été vaincue et un accord de paix avait été trouvé, sous la médiation du président français de l'époque, Nicolas Sarkozy.