La décision prise le mois dernier par Moscou d'interdire aux compagnies russes et géorgiennes d'effectuer des vols entre les deux pays est entrée en vigueur ce lundi.
Professionnels du tourisme et voyageurs russes risquent de subir de plein fouet la décision de Moscou prise le mois dernier et entrée en vigueur ce lundi d'interdire aux compagnies russes et géorgiennes d'effectuer des vols entre les deux pays.
Ces mesures ont été décidées par Vladimir Poutine après deux journées de protestations contre le pouvoir jugé pro-russe à Tbilissi, la capitale de cette ex-république soviétique. Les protestations, qui ont rassemblé des milliers de personnes, avaient été déclenchées par le discours polémique d'un député russe au Parlement géorgien.
Selon le Kremlin, l'interdiction vise à "protéger les ressortissants russes d'actes criminels et illégaux".
Alors que la haute saison bat son plein, ces interdictions devraient frapper durement les industries touristiques des deux pays. Selon l'Union russe du tourisme, les Russes étaient en 2018 au troisième rang des visiteurs les plus nombreux en Géorgie, soit 1,7 million de personnes.
Grâce à ses paysages naturels, ses traditions culinaires mais aussi sa proximité et la possibilité de s'y rendre sans visa, la Géorgie reste est une destination privilégiée des Russes.
Les tensions restent fortes entre Tbilissi et Moscou, qui se sont affrontés dans une guerre courte mais sanglante en 2008. L'armée russe était alors intervenue sur le territoire géorgien pour soutenir la petite Ossétie du Sud, région séparatiste pro-russe, où Tbilissi avait lancé une opération militaire.
Depuis, l'Ossétie du Sud et une autre république pro-russe, l'Abkhazie, comptent des troupes russes sur leur territoire.
Par le passé, Moscou avait déjà suspendu les vols russes vers la Géorgie en octobre 2006, puis en août 2008.