Attaque contre un centre de migrants en Libye : pas de condamnation unanime

Attaque contre un centre de migrants en Libye : pas de condamnation unanime
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Par Sandrine Delorme avec AFP, Reuters
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Les Etats-Unis ont bloqué la résolution du conseil de sécurité. L'ONU appelle à une enquête et dénonce un scandale.

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Tous étaient d'accord pour condamner le bombardement aérien meurtrier perpétré contre un centre de détention de migrants en Libye. Tous sauf les Etats-Unis. La Maison Blanche a bloqué l'adoption d'une condamnation unanime au conseil de sécurité de l'ONU au terme de plus de deux heures de réunion. Au grand dam du secrétaire général des Nations Unis comme l'explique son porte-parole Stéphane Dujarric :

"Le Secrétaire général demande qu'une enquête indépendante soit menée pour s'assurer que les auteurs de ces actes soient traduits en justice. Il est important de noter que l'ONU a fourni aux parties les coordonnées exactes du centre de détention."

Cette attaque meurtrière est un scandale pour Antonio Guterres. Un autre officiel a expliqué que le bombardement attribué aux troupes du maréchal Haftar pouvait constituer un crime de guerre. 

Aucune explication n'a été fournie par la délégation américaine sur les raisons du blocage de la résolution proposée par le Royaume-Uni qui demandait aussi un cessez-le-feu et un retour au processus politique.

44 migrants ont été tués et au moins 130 personnes ont été blessées mardi soir à Tajoura. Le centre de détention abritait environ 600 migrants, en majorité érythréens et soudanais. 

La Libye compte 5 700 réfugiés dans ses centres de détention.

En 2019, plus de 3 000 migrants interceptées en mer ont été reconduits en Libye alors que personne ne peut affirmer que c'est un pays sûr a souligné un responsable de l'ONU. Une critique voilée de la politique migratoire européenne.

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