Le nombre de personnes souffrant de sous-nutrition n'a jamais été aussi élevé. Ils seraient 821 millions à en souffrir, selon ce document de la FAO, co-écrit avec l'Unicef, le PAM et l'OMS.
La faim dans le monde affecte de plus en plus de personnes en raison des conflits et des dérèglements climatiques. Après des décennies de baisse, c'est la troisième année consécutive de hausse de la sous-alimentation. En 2018, 821 millions de personnes en ont souffert, contre 811 millions l'année précédente. C'est le résultat d'un rapport annuel de l'ONU publié lundi. Le directeur général de la FAO, l'organisation onusienne pour l'agriculture et l'alimentation, tire la sonnette d'alarme.
"Deux milliards de personnes n'ont pas accès à des aliments sains et en quantité suffisante, a déploré José Graziano da Silva, le directeur général de la FAO. Je n'ai jamais vu ça et je suis ces dossiers depuis longtemps. Il y a entre 7 et 8 milliards de personnes dans le monde, et un quart à 30 % de ces personnes ne sont pas assurées d'avoir assez d'argent pour se nourrir et nourrir leurs familles."
Les guerres contribuent à la sous-nutrition, rappelle l'ONU. Les groupes extrémistes utilisent la faim comme une arme pour diviser ou recruter afin d'étendre leur influence.
La FAO estime par ailleurs que les progrès sont insuffisants pour atteindre l'objectif de réduire de moitié d'ici 2030 le nombre d'enfants souffrant d'un retard de croissance. Ils sont 149 millions dans le monde aujourd'hui. L'Afrique reste la plus touchée.