Période de flou au Kosovo, après la dissolution du parlement

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Par Laurence Alexandrowicz
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Le parlement kosovar a voté jeudi sa propre dissolution, un vote nécessaire suite à l'impossibilité de former une nouvelle majorité, après la démission en juillet du Premier ministre Ramush Haradinaj, poursuivi par le Tribunal Pénal International.

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Le parlement kosovar a voté jeudi sa propre dissolution, un vote nécessaire suite à l'impossibilité de former une nouvelle majorité, après la démission en juillet du Premier ministre Ramush Haradinaj, poursuivi par la justice internationale.

Les autorités ont maintenant 45 jours pour organiser des législatives anticipées. Des élections qui vont retarder les pourparlers de paix avec la Serbie, dont le Kosovo s'est séparé en 2008.

_ "C'est très important qu'immédiatement après les élections un nouveau gouvernement soit formé le plus vite possible, que ça ne prenne pas des mois, explique Ardian Airfaj, conseiller du président Thaci. Nous avons beaucoup de dossiers qui nous attendent comme un accord de paix avec la Serbie qui va nous apporter une reconnaissance mutuelle et un siège pour le Kosovo à l'ONU."_

Entamé en 2011, le dialogue avec Belgrade est au point mort. La Serbie en novembre a empêché la candidature du Kosovo à Interpol, ce à quoi Pristina a répondu en taxant à 100% les importations serbes.

 "Notre priorité nationale est de rejoindre l'Union européenne, et aussi d'avoir des relations privilégiées avec les Etats-Unis, ajoute Kadri Veseli, speaker du parlement. Nous sommes un pays occidental qui va travailler dur pour transformer son économie, lutter contre la corruption, rejoindre l'UE."

Le Premier ministre Ramush Haradinaj a démissionné quand il a été convoqué pour répondre de crimes de guerre. Ancien commandant de la guérilla kosovare pendant le conflit de 1998-99 contre les forces serbes, Ramush Haradinaj a déjà été acquitté deux fois par le TPI en 2008 et 2012. Il a promis de revenir en politique s'il n'était pas inculpé par le tribunal de La Haye.

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