Brexit : le bras de fer se poursuit

Brexit : le bras de fer se poursuit
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Par Joanne Massard
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Les rebelles conservateurs unissent leurs forces à celles des travaillistes pour présenter un projet de loi visant à empêcher une sortie brutale de l'Union Européenne et retarder ainsi l'adoption du Brexit.

Le Royaume-Uni s'attend à de nouvelles élections si les députés tentent d'appeler à un vote bloquant un Brexit sans accord au Parlement.

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Les députés reprennent mardi le chemin de Westminster, et des élus conservateurs "rebelles" s'apprêtent à soutenir l'opposition pour tenter d'imposer un nouveau report du Brexit et empêcher une sortie brutale de l'Union européenne.

Un premier vote autour du calendrier du Brexit doit avoir lieu mardi soir à la Chambre des communes.

Boris Johnson, le Premier ministre britannique est prêt pour le bras de fer : "Ils vont tout simplement couper les jambes de la position britannique et rendre toute négociation ultérieure absolument impossible. C'est pourquoi, pour montrer à nos amis bruxellois que nous sommes unis dans notre objectif, les députés devraient voter avec le gouvernement contre un nouveau délai inutile souhaité par Corbyn".

Si son issue est négative pour le gouvernement, Boris Johnson présentera dans la foulée une motion pour organiser des élections législatives le 14 octobre, selon un responsable gouvernemental.

"Le Premier ministre ne veut pas d'une élection mais cela dépendra du choix des députés lors du vote demain", a mis en garde ce responsable sous couvert d'anonymat.

Cette motion sera soumise au vote des députés mercredi et adoptée si elle recueille deux tiers des voix. La date du 14 octobre "permettra à un nouveau Premier ministre d'être en poste avant le sommet européen" des 17 et 18 octobre à Bruxelles, a précisé la même source.

Pour le chef du parti travailliste d'opposition britannique, Jeremy Corbyn, le premier Ministre Johnson est un tyran : "Notre but est de contester ce gouvernement sur le Brexit sans accord, d'essayer de protéger les emplois et le niveau de vie. Pour essayer de s'assurer que ce pays ne se retrouve pas la tête la première dans les bras de Donald Trump et d'un accord commercial avec les États-Unis."

Dans le même temps, des manifestants Brexit anti no-deal ont manifesté devant le 10 Downing Street à Londres.

Si une nouvelle élection a lieu avant la fin 2019, il s'agira de la troisième en cinq ans, au Royaume-Uni.

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