L'ex-dissident soviétique Vladimir Boukovski, qui dénonça dans les années 1970 l'emprisonnement psychiatrique des prisonniers politiques en URSS, est décédé dimanche soir dans un hôpital de Cambridge, en Angleterre, à 76 ans.
Il fut le premier à dénoncer l’internement psychiatrique des prisonniers politiques dans les années 70 en URSS. L’ex-dissident soviétique Vladimir Boukovski est décédé dans un hôpital de Cambridge en Angleterre à l’âge de 76 ans.
Encore étudiant, il est arrêté et envoyé en hôpital psychiatrique pendant près d'un an pour avoir organisé des rencontres de poésie et avoir été en possession de littérature interdite. Arrêté à nouveau en 1967, il est envoyé dans un camp de travail pour trois ans. Libéré en 1976 il est échangé contre le chef du Parti communiste chilien Luis Corvalan, emprisonné par le dictateur Augusto Pinochet.
Après la chute de l'URSS, Vladimir Boukovski collabore avec les autorités russes avant de s'en écarter, puis de rentrer en opposition frontale avec le Kremlin. En 2008, il n'avait pas pu briguer la présidence russe à cause notamment de sa double nationalité russe et britannique.
En 2014, il est arrêté après que des images pédopornographiques sont retrouvées dans son ordinateur. Il nie les charges et son procès est suspendu en raison de son état de santé.
Au début des années 1970, il était le plus célèbre prisonnier politique soviétique de l'époque.