Bagdad : les autorités ouvrent le feu contre les manifestants

Les forces de sécurité irakiennes ont ouvert le feu ce mercredi pour disperser les manifestants, sur le pont Al-Chouhada, dans le centre de Bagdad. Il s'agit du quatrième pont bloqué par les autorités afin de contenir la foule qui converge et campe sur le place Tahrir.
Jusqu'à lundi, sur les ponts al-Joumhouriya, puis Senek, les forces de l'ordre tiraient uniquement des grenades assourdissantes et des grenades lacrymogènes, dénoncées par les défenseurs des droits humains car elles sont dix fois plus lourdes qu'ailleurs dans le monde, et ont déjà tué plusieurs manifestants.
Mais depuis que la contestation a gagné les ponts al-Ahrar, lundi, et al-Chouhada mercredi, des tirs à balles réelles, parfois au gros calibre, ont commencé à résonner de nouveau dans la deuxième capitale la plus peuplée du monde arabe.
Depuis le début du mouvement, le 1er octobre, 280 personnes ont été tuées d'après l'AFP, en majorité des manifestants qui réclament la chute du régime qu'ils estiment corrompu et incompétent.
Les protestataires redoutent que la coupure d'internet dans le pays, depuis lundi soir, ne soit un signe précurseur de retour aux violences de la part des autorités. Rien qu'entre le 1er et le 6 octobre, 157 personnes avaient été tuées dans le pays.