Ces remises en liberté interviennent, alors que le nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, a proposé un dialogue au "Hirak", ce mouvement de contestation né en février avec la volonté de faire tomber un vieux régime politique algérien.
La liberté en Algérie pour des militants du mouvement de contestation contre le pouvoir. Plusieurs d'entre eux ont pu sortir de prison ce jeudi, dont Lakhdar Bouregaâ, 86 ans, une figure de la Guerre d'indépendance.
Lakhdar Bouregaâ, figure de l'indépendance
Arrêté en juin dernier pour avoir vivement critiqué le chef d'état-major de l'armée, il a été remis en liberté dans l'attente de son procès. Le juge a finalement décidé d'abandonner l'accusation la plus grave pour laquelle il encourait jusqu'à dix ans de prison.
Une quinzaine d'autres militants du mouvement de contestation ont également retrouvé la liberté après avoir passé pour certains plusieurs mois derrière les barreaux.
"Si je suis libre, c'est d'abord grâce à Dieu, mais aussi grâce aux efforts du peuple algérien, aux avocats qui ne nous ont pas abandonnés, à nos mères", dit un détenu tout juste libéré. "Le peuple algérien continue de se battre et de faire de son mieux pour restaurer la liberté et l'indépendance."
"Dieu merci, nous sommes sortis de prison", dit un autre homme devant la prison. "J'ai été arrêté le 13 septembre chez moi. Et vous savez pourquoi ? Parce que je manifestais pacifiquement car je voulais que les choses changent. Nous sommes sortis et nous nous sommes rebellés pour l'Algérie. Et pendant quatre mois, j'étais en prison."
L'effet Tebboune ?
Ces remises en liberté interviennent, alors que le nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, a proposé un dialogue au "Hirak", ce mouvement de contestation né en février avec la volonté de faire tomber un vieux régime politique algérien en place depuis l'indépendance au début des années 1960.
La dernière élection présidentielle n'a pas répondu aux attentes des manifestants qui doivent défiler pour un 46ème vendredi consécutif.