Pour la première fois depuis huit ans, il a dirigé la grande prière du vendredi à Téhéran et a accusé Paris, Berlin et Londres d'être les « laquais » des États-Unis
Une foule dense pour la grande prière hebdomadaire à la mosquée Mosalla de Téhéran… Signe des temps, l'ayatollah Ali Khamenei l'a dirigée pour la première fois depuis huit ans. Dans son sermon, le guide suprême d'Iran a évidemment attaqué l'ennemi américain mais il s'en est aussi pris aux Européens, qui ont activé le mécanisme de règlement des différents dans le cadre de l'accord sur le nucléaire iranien. Téhéran ayant cessé de respecter ses obligations, cela pourrait à terme conduire au rétablissement des sanctions.
Quant à la contestation interne, elle a été minimisée par l'homme le plus puissant du régime, qui assure que le peuple iranien est en faveur de la fermeté et de la résistance.
Si la rhétorique est toujours celle de la confrontation, l'ayatollah laisse implicitement la porte ouverte au dialogue en pleine crise avec les États-Unis.
Quelques jours après l'assassinat du général Soleimani, le crash d'un avion ukrainien abattu par l'Iran avec 176 personnes à bord avait choqué à l'étranger et provoqué en interne des manifestations antirégime.