Un expert militaire estime que l'espace aérien de Téhéran est resté ouvert pour des raisons avant tout économiques.
L'armée iranienne aura mis trois jours à reconnaître avoir abattu par erreur un avion de ligne civil. Un drame qui laisse de nombreuses questions en suspens. Beaucoup se demandent pourquoi l'espace aérien était encore ouvert alors que le pays était en état d'alerte maximale.
Ancien général de l'armée soviétique, Igor Romanenko, est un expert militaire ukrainien reconnu. Pour lui, ce sont des raisons économiques qui ont prévalues et provoqué la mort de 176 personnes.
Décision cynique, erreur humaine, problème technique ou autre impondérable, une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités dans ce drame.
L'Ukraine ou le Canada, qui compte parmi les pays les plus touchés, ont obtenu de Téhéran de pouvoir envoyer leurs propres équipes de spécialistes suivre l'évolution de l'enquête.
Après plusieurs jours de tergiversations, Téhéran avait reconnu qu'un missile avait bien abattu le vol régulier. Il apparaît que le PS752 a scrupuleusement suivi la route qui lui était imposée alors que l'armée avait d'abord évoqué un mouvement suspect vers une base avancée de la Garde.
Le tireur aurait cherché à joindre son état-major pour valider le tir mais un brouillage du système de télécommunication l'aurait obligé à prendre une décision "en moins de dix secondes".
Le missile a explosé à proximité de la carlingue ce qui a permis au Boeing 737 de poursuivre sa route quelques minutes avant d'exploser et de s'écraser.
Aucune personne à bord n'a survécu : 82 Iraniens, 63 Canadiens, 11 Ukrainiens, 10 Suédois, 3 Allemands et 3 Britanniques.