Brexit : la Grèce protège les citoyens britanniques résidant sur leur sol

Brexit : la Grèce protège les citoyens britanniques résidant sur leur sol
Tous droits réservés Euronews
Tous droits réservés Euronews
Par Nathan Joubioux
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

A l'approche du Brexit, certains points sont encore flous. Du côté de l'entrepreneuriat, les start-up grecques s'inquiètent. Le gouvernement a décidé de prendre les devants et de protéger les citoyens britanniques résidant sur son sol.

PUBLICITÉ

Dans le marasme économique grec, les start-up sont devenues une solution réaliste pour qui souhaite se lancer dans l'entrepreneuriat. 

Pour éviter les pénuries de capitaux, les difficultés économiques et pour se rapprocher de Londres, l'un des plus grands marchés de nouvelles technologiques au monde, les fondateurs de Novoville ont créé, en 2016, une société mère basée au Royaume-Uni et une filiale, chez eux, en Grèce. Quelques années plus tard, alors que nombre de start-up commencent à mûrir, le Brexit soulève des inquiétudes.

Iraklis Bourantas et Fotis Talantzis, co-fondateurs de Novoville, s'inquiètent du futur de leur entreprise.

Comme la plupart des entreprises, nous sommes préoccupés par ce qu'il va se passer avec la mobilité des employés. Aujourd'hui, vous pouvez circuler librement entre les deux pays et dans toute l'Union européenne, donc nous pouvons facilement embaucher quelqu'un de l'UE au Royaume-Uni ou, à l'inverse, un citoyen britannique en Grèce. Et nous avons les mêmes inquiétudes avec les transactions, les transferts de fonds, les droits et la TVA dans les services qui sont vendus de la Grande-Bretagne à d'autres pays européens.
IRAKLIS BOURANTAS
Co-fondateur de Novoville

Les deux fondateurs attendent maintenant de savoir si le Royaume-Uni continuera à offrir un environnement particulièrement favorable aux entreprises comme la leur. "L'incertitude qui règne actuellement et depuis plusieurs années doit cesser définitivement. Tout le monde attend les accords de libre-échange, on se demande s'ils seront signés avant la fin de l'année, ou s'il faudra plus de temps" continue Iraklis Bourantas. 

Une incertitude renforcée par le manque d'information. Fotis Talantzis, second co-fondateur s'explique : "Nous avons été informés que nous ne devons pas être inquiets parce que tout ira bien. Mais, en même temps, nous n'avons aucune instruction spécifique sur ce que nous devons faire quand le Brexit sera activé".

Le Parlement grec a adopté, début janvier, un projet de loi pour faire face aux potentiels problèmes que la sortie, sans accord, du Royaume-Uni pourrait causer. A l’initiative du ministère des affaires étrangères, il vise à protéger les droits et le statut de résidence des citoyens britanniques actuels et futurs résidant en Grèce. Il aborde également des questions non réglementées par le droit de l'UE, en particulier l'accès aux emplois et la reconnaissance des diplômes professionnels et universitaires. 

Ce projet de loi, plus en détail

Il reconnaît les droits de séjour des citoyens britanniques et des membres de leur famille qui se seront installés en Grèce avant la date du départ du Royaume-Uni de l'UE, chaque fois que cela s'est produit. 

Il établit les droits réciproques en matière de sécurité sociale et de soins de santé des citoyens britanniques en Grèce. 

Il reconnaît les permis de conduire britanniques en Grèce et autorise leur conversion en permis grecs. 

Il fixe les conditions et modalités de création et de fonctionnement des entreprises touristiques en Grèce enregistrées au Royaume-Uni.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Des milliers de Grecs manifestent à Athènes contre un projet de réforme des retraites

D'autres fléaux s'abattent sur le sud-est de l'Australie

Harry-Meghan : il ne faudra plus leur dire "altesse royale"