Après une nuit de manifestations, le nouveau Premier ministre libanais dresse un diagnostic sévère de la situation dans son pays.
Le nouveau Premier ministre libanais estime que son pays fait face à une "catastrophe" et évoque une "impasse financière, économique et sociale."
Hassan Diab a dressé ce diagnostic à l'issue de la première réunion de son gouvernement qu'il a formé ce mardi avec l'aide du Hezbollah pro-iranien et de ses alliés, mais sans les partis de l'ex-Premier ministre sunnite Saad Hariri.
L'arrivée du nouveau Premier ministre et de son cabinet n'ont pas éteint la colère des manifestants qui réclament depuis trois mois un renouvellement complet de la classe politique qu'ils accusent de corruption.
Dès la formation du gouvernement, des manifestants se sont rassemblé à travers le pays et notamment à Beyrouth devant le Parlement.
"Si ce gouvernement est maintenu, nous resterons dans la rue, il y aura certainement une escalade, car nous ne pouvons pas accepter cette situation. La famine frappe à toutes les portes, le pays étouffe sous la pauvreté et la crise financière."
Ces derniers mois, la crise économique s'est aggravée avec des licenciements de masse, des restrictions bancaires et un effondrement des cours de la livre libanaise.
La dette du Liban dépasse aujourd'hui les 150 % de son PIB.
De son côté, Emmanuel Macron a promis que la France ferait "tout" pour "aider" le Liban confronté à "une crise profonde".