En Italie, les professionnels du tourisme inquiets de l'absence des visiteurs chinois

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L'Italie est la première destination des touristes chinois en Europe. Le manque à gagner se fait sentir.

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2020 promettait d'être une année faste pour le tourisme en Italie. Elle marque les 50 ans de l'établissement des relations diplomatiques avec la Chine, un anniversaire qui devait faire la part belle aux échanges touristiques et culturels. Mais c'était avant l'épidémie de coronavirus.

L'Italie, première destination des Chinois en Europe

À Rome, l'aéroport Fiumicino - l'un des mieux connectés en Europe avec la Chine - souffre du coup d'arrêt. Avec cinq millions de visiteurs chaque année, l'Italie est en effet la destination numéro un des Chinois en Europe, devant la France, l'Allemagne ou l'Espagne. Une première place qui fait la fierté des professionnels du tourisme.

« Ces dernières années, plus précisément entre 2016 et 2018, le tourisme chinois en Italie a augmenté de 30 %, confirme Cristiano Tomei, coordinateur national du CNA Turismo. Sa croissance est plus forte que celle d'un tourisme déjà établi et consolidé. »

Les vols suspendus depuis le 30 janvier

Mais avec la décision du gouvernement italien de suspendre les vols depuis ou vers la Chine le 30 janvier, les pertes du secteur pourraient s'élever à 4,5 milliards d'euros. Et les effets se font sentir dans les deux sens. Les Italiens sont plus frileux à l'idée de voyager à l'étranger. D'après la confédération des professionnels du tourisme italien, 9 % des réservations ont été annulées sur le seul mois de février. Les voyagistes s'inquiètent de voir la tendance durer.

« Cela va se traduire par des pertes économiques dans le secteur, prévient Roberto di Giorgio, agent de voyage chez Maestro Turismo. Les Italiens vont réserver des voyages moins coûteux et décider de se rendre dans des destinations plus proches d'eux, en Europe. »

Le commerce aussi touché

Le commerce est aussi à la peine car les visiteurs chinois sont ceux qui dépensent traditionnellement le plus. Les produits de luxe et les grandes enseignes sont les premiers touchés. Le propriétaire d'un magasin dans le centre de Rome raconte avoir dû puiser dans ses réserves pour payer le loyer ce mois-ci.

« En ce qui nous concerne, les ventes ont chuté d'environ 90 % depuis que les liaisons aériennes avec la Chine ont été suspendues, dit-il. Pour mon commerce, cela a représenté un énorme manque à gagner et nous avons dû cesser d'investir. »

« Nous espérons qu'au cours du premier trimestre 2020 la situation va s'améliorer et qu'il n'y aura pas davantage d'annulations d'ici juin, confie Cristiano Tomei. Cela nous permettrait de confirmer les réservations qui ont été faites et aussi de compenser celles qui ont été annulées. »

Reste à espérer une amélioration d'ici l'été, la saison de tous les profits pour le tourisme italien.

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