Cette fois, les autorités de Wuhan avouent être dépassées... L'immense métropole chinoise croule sous la masse de patients atteints par le coronavirus, la dizaine de nouvelles structures d'accueil mises en place ne suffit plus. La pénurie de lits est qualifiée de "grave".
Les pics de l'épidémie de coronavirus 2019-nCoV montent de plus en plus haut, et à Wuhan, où elle est née, la logistique pour s'occuper des dizaines de milliers de malades n'arrive plus à suivre... Le manque de structures, et surtout de lits pour les accueillir, est devenu criant seulement quinze jours après la mise en quarantaine de l'immense métropole et d'une bonne partie de sa province du Hubei, dans le centre de la Chine.
Hu Lishan, un haut responsable de la ville de 11 millions d'habitants, ne l'a pas caché aux médias officiels, il évoque une "pénurie grave" de lits mais aussi un besoin urgent "d'équipements et de matériel". La transformation d'une dizaine de bâtiments publics, de gymnases, de centres culturels, en lieux d'hébergement des patients ne suffit pas, pas plus que la construction du fameux grand hôpital de mille lits en une dizaine de jours, une prouesse pourtant vantée par la propagande.
3 700 contaminations de plus en un jour
L'établissement "révolutionnaire" est d'ailleurs à peine entré en fonction, mardi dernier, qu'un autre, d'une capacité encore plus grande, de 1 600 lits, devrait ouvrir ses portes cette fin de semaine. Mais la légendaire capacité de travail chinoise n'est même pas à la hauteur, tant la contamination accélère. On compte à ce jour (vendredi 7 février 2020) 31 161 cas précisément et officiellement sur l'ensemble de la Chine continentale, c'est à dire sans Hong Kong et Macao. 3 700 cas supplémentaires sont apparus rien que dans la journée de mercredi, un bond spectaculaire.
240 personnes infectées sont recensées ailleurs dans le monde, dans une trentaine de pays. Le bilan des décès, lui, est monté vendredi à 636, toujours en Chine continentale, auxquels il faut ajouter un premier mort à Hong Kong, et un autre aux Philippines. A noter toutefois que le taux de mortalité de cette nouvelle pneumonie virale reste autour de 2%, selon les experts scientifiques, en deçà de celui du SRAS, qui a sévit en 2002-2003.