108 décès ont été constatés en 24h. L'OMS s'inquiète de "certains cas de contamination qui pourraient être l'étincelle qui finira par un plus grand feu" épidémique.
Métros vides à Pékin... Désinfections de rues à Wuhan... Et le bilan de l'épidémie du nouveau coronavirus qui a franchi la barre des 1 000 morts en Chine (hors Hong Kong et Macao).
Les autorités sanitaires ont annoncé 108 nouveaux décès en 24 heures, c'est le plus lourd bilan quotidien enregistré à ce jour.
Plus de 42 000 personnes sont contaminées, mais il semble que le nombre de nouveau cas journalier tendent à diminuer.
Le président Xi Jinping a été vu pour la première fois avec un masque en visite dans un hôpital de Pékin. Il doit aussi normalement se rendre dans les prochains jours à Wuhan, épicentre de l'épidémie.
En dehors de la Chine, plus de 400 contaminations sont recensées dans une trentaine de pays. Et désormais au Royaume-uni, toute personne contaminée pourra être mise de force en quarantaine.
Le scénario tant redouté par l'OMS s'est concrétisé avec un Britannique, qui n'a jamais mis les pieds en Chine, a été contaminé à Singapour et l'a ensuite transmis à au moins cinq personnes en France, cinq en Grande-Bretagne et une à Majorque, avant d'être diagnostiqué sur le territoire britannique.
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé s'est alarmé de ces cas de contamination au Royaume- Uni et en France :
"Ces derniers jours, nous avons vu des cas inquiétants de transmissions de personnes n'ayant pas voyagé en Chine... La détection de ce petit nombre de cas pourrait être l'étincelle qui deviendra un plus grand feu, mais pour l'instant, ce n'est qu'une étincelle. Notre objectif reste le confinement" a expliqué le directeur général de l'OMS, le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Mobilisation européenne
Les ministres européens de la Santé se réuniront en urgence jeudi à Bruxelles pour discuter de mesures coordonnées contre l'épidémie.
Pour Janez Lenarčič , commissaire européen en charge de la Gestion des crises, "la situation est inquiétante, c'est un danger sérieux pour la santé publique des Européens". Alors même si la plupart des mesures à prendre relève des états européens, il faut s'assurer d'une cohérence dans la réponse à apporter à cette épidémie estime Bruxelles.
En Asie, des milliers de voyageurs et de membres d'équipage demeurent consignés sur deux navires de croisière. Au moins 135 cas de contamination ont été confirmés sur le paquebot Diamond Princess en quarantaine au large du Japon.